Fleet test – KGM Torres EVX: le parfum du renouveau… électrique !

Les ambitions de croissance de KGM sont grandes. Si la marque a vendu 120.000 voitures mondialement en 2023, elle s’est fixée comme objectif d’atteindre 320.000 unités par an en 2026. En Europe, de 22.957 véhicules l’an dernier, elle compte en écouler 35.400 en 2024. Il faut dire que la croissance de ce petit constructeur est exponentielle sur le Vieux Continent ces dernières années.

Pour y arriver, KGM compte évidemment sur la gamme SsangYong, dont les modèles continuent leur carrière sous le nouveau blason, mais aussi sur de nouveaux produits. A commencer donc par ce Torres, un SUV de segment C disponible en version thermique, mais désormais aussi en full électrique, Torres EVX.

Batterie blade de chez BYD

Pour électrifier son nouveau modèle, KGM s’est allié au chinois BYD afin de profiter de sa technologie de batterie blade. Un partenariat qui ne concerne actuellement que ce véhicule, mais qui pourrait être élargi à l’avenir. « Nous sommes ouverts à des collaborations futures avec d’autres partenaires, si cela peut contribuer à augmenter la qualité de nos véhicules », ont indiqué les responsables de la marque coréenne.

Le Torres EVX s’équipe ainsi d’une batterie d’une capacité de 73,4 kWh et développant une puissance de 207 ch aux roues avant. L’autonomie annoncée est de 462 km en cycle mixte.

Coréen jusque dans les détails

Sur le plan du design, ce Torres s’éloigne des ex-productions SsangYong. Le véhicule arbore des lignes plus carrées, plus robustes, avec une face avant caractérisée par une ligne de LED traversante, qui lui donne un faux air de Jeep. Quelques éléments de design soulignent un petit côté baroudeur, tandis que d’autres éléments rappellent ses origines coréennes. Le dessin d’un insert en plastique noir dans le pare-choc avant et des feux arrières font en effet référence aux symboles repris sur le drapeau sud-coréen.

Son montant C, large et d’une couleur distincte du reste de la carrosserie, rend ce Torres EVX reconnaissable dès le 1er coup d’œil.

Espace royal

A l’intérieur, l’ambiance est feutrée. La qualité des matériaux est en hausse par rapport aux précédentes productions du constructeur, mais on regrette encore l’usage de plastiques durs et un assemblage un peu approximatif à certains endroits.

Le confort des sièges est très bon et, grâce à son empattement de 2.680 mm, le Torres chouchoute ses passagers avec un espace intérieur royal, notamment un très bel espace aux jambes et une garde au toit élevée. Le coffre affiche 703 litres et même 839 si on prend en compte l’espace dédié au rangement des câbles de charge. La voiture ne dispose pas d’un frunk, mais vu la taille de son coffre arrière et l’espace dédié aux câbles, l’ajout d’un frunk ne se justifiait pas vraiment.

Les limites du ‘tout à l’écran’

La planche de bord est épurée puisqu’elle ne compte qu’un seul bouton physique pour l’avertisseur de danger. Tout le reste se passe via le double écran qui trône en haut de la planche de bord. S’il offre un très beau rendu visuel, il manque un peu de réactivité et d’intuitivité, probablement parce qu’il est l’unique point d’accès à toutes les fonctionnalités du véhicule, dont l’équipement est extrêmement riche. Tous les équipements de confort, de sécurité et les aides à la conduite sont présents. Petit désavantage de ce ‘tout à l’écran’, c’est que toute commande demande de quitter la route des yeux pendant quelques instants… ce qui a pour conséquence d’activer instantanément un avertisseur d’inattention du conducteur. Avertisseur que nous n’avons, lors de notre essai, pas réussi à désactiver malgré nos recherches dans le système.

Sur le volant, par contre, on retrouve un nombre incalculable de commandes qui permettent de naviguer dans les menus du dashboard. Là aussi, il faut compter un certain temps d’adaptation.

Apprivoisé en quelques secondes 

Une fois derrière le volant par contre, le Torres EVX s’apprivoise très rapidement. Il offre des prestations très correctes, sans avoir un comportement dynamique ou sportif. Son truc à lui, c’est plutôt le confort de ses passagers. Les 207 ch de puissance sont suffisants dans la plupart des cas, même si quelques-uns de plus ne seraient pas du luxe pour les démarrages en côte par exemple. Un petit manque de puissance qui a tendance à faire patiner la voiture. Les palettes derrière le volant offrent 4 niveaux de récupération d’énergie qui influent réellement sur le freinage. Le mode de récupération le plus élevé agit presque comme une ‘e-pedal’ et permet donc de se passer du pied gauche.

La voiture propose 4 modes de conduite (Eco, Comfort, Sport et Winter), mais nous avons dû nous contenter du mode Comfort durant notre test, faute d’avoir trouvé comment switcher vers un autre.

Quant à l’autonomie, nous avons démarré avec une batterie chargée à 90% qui affichait 410 km. Après 160 km effectués sur un parcours mixte, notre véhicule promettait une autonomie restante d’un peu plus de 200 km, ce qui parait totalement en cohésion comparé à l’autonomie officielle annoncée.

Bilan fleet

A l’heure actuelle, KGM n’a pas encore communiqué le prix officiel de son Torres EVX, mais la version d’entrée de gamme devrait se positionner sous la barre des 40.000 euros TVAC, une fois les ristournes réduites. De quoi permettre au modèle de profiter de la prime flamande aux EV’s et d’entrer dans de nombreux budgets fleet. Grâce à son format de SUV, son bel espace intérieur et son autonomie de plus de 400 km, il offre une très belle solution aux clients B2B qui cherchent un véhicule 100% électrique familial dans un budget plutôt serré.

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