Le 29 août 2024 à 16h05
par Damien Malvetti

Enquête SPF Mobilité & Transport: le parc automobile belge sous la loupe

Le SPF Mobilité & Transport vient de publier les résultats d’une grande enquête sur l’automobile et son évolution en Belgique. Il en ressort quelques chiffres et statistiques intéressantes, notamment en matière d’évolution de la taille de nos véhicules, des motorisations, mais aussi de la différence de TCO entre certains segments.

Toujours plus grandes, toujours plus lourdes

Oui, les voitures sont de plus en plus grandes et de plus en plus lourdes. Pas vraiment étonnant quand on pense aux voitures électriques qui doivent être plus grandes pour pouvoir accueillir les batteries et qui, par la même, leur poids s’élever sur la balance, mais ce constat n’est pas nouveau. Entre 2012 et 2023, la longueur moyenne des véhicules du parc belge est ainsi passée de 1,80 m à 1,83 m.

Le poids, lui, a grimpé de 1571 kg en moyenne à 1605 kg, ce qui reste tout à fait honorable si on tient compte du passage aux nouvelles motorisations qui alourdissent considérablement les véhicules.

Bye bye diesel !

Si on se penche sur les motorisations, on voit clairement que le diesel est boudé ces dernières années. Il représentait ainsi 62% du parc automobile en 2010, alors que l’an dernier, sa part a diminué à seulement 34%. Tout bénéfice pour l’essence qui est passé de 37% en 2010 à 58% en 2023. Le plug-in hybride était la 3e motorisation préférée des belges début 2023 avec 5%, suivi par le full électrique (3%). Les autres motorisations se partagent le dernier pourcent.

Pour autant, depuis 2018, ce sont les véhicules 100% électriques qui enregistrent la plus forte progression, avec une hausse de 1566% du nombre de véhicules sur nos routes entre 2018 et 2023, là où le PHEV se « contente » d’une hausse de 1133% sur la même période.

Cette transition vers des motorisations plus vertes est largement poussée par les entreprises puisqu’en 2023, 86% des PHEV et 83% des 100% électriques étaient immatriculés au nom d’une société.

Le CO2 en chute libre…

Et tout cela a évidemment un impact positif sur le taux de CO2 moyen du parc automobile belge. De 129 g/km de CO2 en moyenne en 2012 – que ce soit pour les voitures particulières ou les voitures de société, il a dégringolé à 87 g/km l’an dernier pour les voitures professionnelles et à 117 g/km pour les voitures particulières. C’est donc au fleet que l’on doit largement la baisse des émissions moyennes de notre parc automobile.

…et les SUV toujours plus populaires

Ca n’étonnera personne : le format SUV est celui qui a gagné le plus en popularité auprès du public belge ces dernières années. D’ailleurs, seuls les formats SUV – toutes tailles confondues –  ont augmenté leur part de marché entre 2018 et 2023, là où tous les autres formats ont diminué, à l’exception des berlines de luxe qui ont enregistré une (faible) progression, sous la barre des 10 %.

Résultat, plus de la moitié des nouvelles voitures immatriculées aujourd’hui sont des SUV.

L’importance du TCO

Le secteur fleet le sait : le TCO est essentiel pour estimer efficacement le coût global d’une voiture. Et cette enquête le prouve à nouveau. Il ressort en effet des résultats que plus un segment est cher, plus la différence de TCO est petite. Ainsi, sur une citadine, la différence de TCO est une version essence et une version full électrique sera plus marquée que sur le segment des gros SUV D. Sur le segment supérieur (SUV E-F), l’essence se révèle même moins cher. Pourquoi ? Tout simplement en raison des coûts du carburant comparé au coût de l’électricité.

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Actus

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