Fleet test BYD Atto 2: un SUV électrique abordable de plus !

Bien que BYD ne soit présent que depuis peu sur notre marché, l’Atto 2, qu’on a pu découvrir au Salon de l’auto de Bruxelles, est déjà le huitième modèle de la gamme du constructeur chinois en Belgique. Le bestseller de la marque est actuellement le Seal-U (versions full électrique et plug-in hybrides combinées), suivi de la Selion 7.

De par son positionnement, cet Atto 2 devrait aussi rapidement atteindre son public. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un SUV qui se positionne sous l’Atto 3, duquel il s’est aussi inspiré pour son design.

BYD parle d’un SUV du segment B, mais son format le rapproche plutôt d’un modèle du segment C. Ainsi, il mesure 14,5 cm de moins que l’Atto 3, mais est aussi 2 cm plus long que la Dolphin, bien que son tarif soit moins élevé que cette dernière. Si on devait le situer par rapport à la concurrence, l’Atto 2 avec ses 4,31 mètres est un centimètre plus long que la KIA EV3 ou la Peugeot e-2008.

On regrette notamment que le couvercle du coffre (manuel) ne s’ouvre pas un peu plus haut, car avec une taille de 1,80 mètre, il faut se pencher en dessous pour éviter de se cogner la tête. Comme s’ils n’avaient pas tenu compte en Chine du fait que les Européens sont généralement un peu plus grands….

Ce qui est plus impressionnant, c’est la finition intérieure de l’Atto 2, du moins par rapport à son prix. En effet, vous pouvez obtenir le premier niveau d’équipement (Active) pour 24 785,12 € HT, mais ni à l’extérieur ni à l’intérieur, ce BYD ne donne une impression de bon marché.

L’écran pivotant affiche un diamètre de 10,1 pouces dans la version Active et de 12,8 pouces dans la version Boost plus chère de 1.652,89 euros (HTVA), qui se distingue également par ses rétroviseurs extérieur rabattable électriquement, un volant et des sièges avant chauffants, deux hauts parleurs supplémentaires (8 au lieu de 6), un chargeur à induction pour smartphones compatibles, des radars de parking à l’avant et une caméra 360 degrés.

On regrette toutefois l’absence de plage arrière dans cette version de base. Et ceux qui aiment personnaliser leur voiture seront quelque peu déçus, car quels que soient les différents niveaux d’équipement, l’Atto 2 est à prendre ou à laisser tel quel. Même la gamme de couleurs de carrosserie est limitée : la couleur standard est le gris et, en plus, vous ne pouvez choisir que le blanc, le noir ou le vert pâle. La garniture intérieure en cuir synthétique est toujours noire pour l’instant, mais vous pourrez opter pour le beige dans le courant de l’année.

Ce qui est original, c’est que le système d’infotainment dispose d’une fonction karaoké, pour les passionnés. Comme nous avons dû partager la voiture avec un collègue lors de notre essai, nous avons décidé de ne pas la tester… Bien que cette fonction puisse s’avérer utile pour tuer le temps lorsque vous êtes contraint d’attendre à un chargeur rapide sur la route. En effet, la capacité de charge en courant continu de l’Atto 2, avec sa batterie de 45,1 kWh, est limitée à 65 kW, de sorte que la charge de 10 à 80 % prend au mieux 37 minutes. L’autonomie WLTP est également peu impressionnante avec 312 km, et quelque peu décevante pour un constructeur qui se présente comme un spécialiste en la matière avec sa fameuse batterie à lames (blade-battery). Sur courant alternatif, le temps de charge est d’environ 5,5 heures grâce au chargeur embarqué de 11 kW.

Une version dotée d’un moteur plus puissant et d’une batterie plus grande suivra au dernier trimestre 2025. Cette version s’appelle Comfort et revendique une autonomie de 420 km, plus confortable, tandis que la recharge de 10 à 80 % ne prendrait que 25 minutes. BYD ne précise pas encore la capacité de la batterie et la puissance du moteur de cette version, mais nous nous risquons à deviner qu’il s’agit de la batterie de 60,4 kWh avec une capacité de charge rapide de 88 kW et le moteur de 204 ch de la Dolphin – avec laquelle l’Atto 2 partage sa e-Platform 3.0, soit dit en passant. Cette version Comfort coûterait alors 4.500 euros HTVA de plus que la Boost.

Les sièges n’excellent pas vraiment en termes de maintien. Et sur autoroute, notre voiture d’essai a été plutôt gênée par le bruit du vent, tandis que les systèmes d’aide à la conduite peuvent se montrer assez intrusifs. Au terme de notre essai sur un parcours varié, l’ordinateur de bord indiquait une consommation moyenne de 18,6 kWh/100 km, légèrement supérieure à la moyenne de la norme qui est de 16 kWh/10 km. En pratique, cela donne une autonomie d’environ 250 km.

Il n’y a pas de boutons physiques pour la climatisation, mais BYD a trouvé une solution pratique pour cela : même lorsque Android Auto ou Apple CarPlay est actif, la température dans l’habitacle peut être réglée en glissant de haut en bas avec trois doigts, tandis que la vitesse du ventilateur de ventilation peut être réglée en glissant de gauche à droite. Une trouvaille qui nous a semblé bien fonctionner dans la pratique.

Pour un prix raisonnable, l’Atto 2 ne manque pas de qualités. Tout d’abord, en tant qu’Active ou Boost, elle est relativement abordable (du moins à l’achat ; les prix de location ne sont pas encore disponibles) et en même temps bien équipée. En termes d’autonomie, elle ne fait pas beaucoup mieux que les vrais modèles économiques comme la Citroën ë-C3 Aircross ou l’Opel Frontera Electric, mais elle se rattrape en donnant une impression beaucoup moins bon marché. Les concurrentes comme la Kia EV3 ou la Peugeot e-2008 sont en revanche beaucoup plus chères, ce qui peut faire de l’Atto 2 un choix intéressant pour ceux qui n’ont pas besoin de parcourir de longues distances trop souvent.