Le 28 mars 2022 à 10h54
par Jeroen Evens

Quelle motorisation pour mes LCV de demain ?

Jusqu’il y a encore quelques années, le choix de motorisation d’un LCV se limitait souvent à diesel ou… diesel. Ces derniers temps, l’offre s’est considérablement développée avec l’arrivée du CNG, du full électrique et bientôt de l’hydrogène. Alors, quelle motorisation choisir pour vos futurs LCV ? link2fleet vous donne quelques conseils.

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||||| © ||2021 Opel Movano|||

Précisons avant toute chose que la loi Van Peteghem, qui prévoit le verdissement du parc fleet et supprime la déductibilité fiscale des véhicules non neutres en CO2 d’ici à 2026, ne concerne pas les utilitaires légers. Même passé cette date, vous pourrez donc continuer à bénéficier du taux de déductibilité fiscale actuel sur vos LCV, peu importe leur motorisation.

Diesel : la valeur sûre

Motorisation par excellence pour les LCV ces dernières années, le diesel a l’avantage d’offrir un couple élevé sans pour autant faire exploser la consommation. Il reste la meilleure alternative pour ceux qui doivent parcourir de longs trajets, sur autoroutes, avec une charge élevée. Seul bémol : les modèles affichant moins de 3,5 tonnes ne sont pas exempts des mesures qui restreignent l’accès aux véhicules diesel dans les zones à faibles émissions (LEZ). Résultat, si vous avez un modèle Euro 3 ou Euro 4, vous devrez prochainement payer de lourdes taxes pour pouvoir pénétrer dans certaines grandes villes comme Anvers ou Bruxelles.

Essence : retour inespéré

Si l’essence était la motorisation privilégiée des LCV jusque dans les années 80, l’efficacité des moteurs diesel – et leurs consommations plus faibles – avait presque fait disparaître cette motorisation des gammes des constructeurs au cours de la décennie suivante. L’essence a pourtant fait un retour en force ces dernières années, notamment sur les plus petites camionnettes de type Citroën Berlingo. Attention toutefois que cette motorisation est principalement adaptée pour les courts déplacements intra-urbains. Sinon, la consommation risque vite d’exploser.

Hybride/PHEV : offre limitée

Avouons-le : l’offre de véhicules utilitaires légers full hybrides ou hybrides rechargeables reste assez faible. Ford est actuellement le seul constructeur à disposer d’une offre en la matière. Il faut dire que la conduite hybride n’est adaptée que dans très peu de cas d’usage d’un LCV et que la présence du moteur thermique et du moteur électrique et de ses batteries alourdit fortement le véhicule et le rend moins efficace. Cela tout en réduisant son volume de chargement. Les LCV hybrides se révéleront surtout intéressants dans les centres urbains où ils pourront utiliser leur moteur électrique uniquement, tandis que le moteur essence permettra de profiter d’excellentes capacités dans toutes les autres situations.

CNG : aux oubliettes

Plusieurs constructeurs ont misé sur le CNG voici une dizaine d’années. C’était le cas de Fiat Professional notamment qui disposait d’une gamme complète d’utilitaires avec cette motorisation. Malheureusement, les constructeurs ont revu leur copie et les modèles ont aujourd’hui presque totalement disparu des catalogues, à quelques exceptions près comme Iveco et son Daily CNG. L’avantage de cette motorisation reste son autonomie élevée et ses capacités identiques à un véhicule essence. Le prix du gaz à la pompe a toutefois grimpé en flèche ces derniers mois, rendant son usage beaucoup moins intéressant.

Full électrique : pour les petits LCV

Les constructeurs ont massivement investi dans les véhicules utilitaires électriques ces dernières années, offrant une gamme très large de modèles. Reste que l’autonomie est souvent limitée (environ 200 km) et que la présence des batteries a tendance, sur certains modèles, à réduire le volume de chargement. L’électrique se révèle une solution idéale pour le last-mile delivery dans les centres urbains ou pour équiper de petites camionnettes de type Berlingo/Partner/Kangoo qui bénéficient d’une autonomie un peu plus large. Il faut évidemment prendre en compte l’immobilisation parfois longue due aux sessions de recharge.

Hydrogène : la solution d’avenir !

C’est visiblement la solution d’avenir pour les véhicules utilitaires légers grand format puisque quasi tous les constructeurs ont annoncé des développements – voir des futurs modèles de série – à ce niveau. L’hydrogène n’étant pas adapté pour les petits utilitaires en raison de la place occupée par les réservoirs. Les avantages de cette motorisation sont ses capacités de conduite équivalente à un moteur électrique, son agrément, son silence et bien sûr le temps de recharge (environ 5 minutes) pour une autonomie de 500 km en moyenne. Le désavantage, c’est l’absence d’un réseau de stations à l’heure actuelle, bien que plusieurs projets soient en cours.

Jeroen Evens

Jeroen Evens, rédacteur de cet article

Jeroen Evens a suivi une formation en communication (KULeuven) et suit avec enthousiasme tout ce qui touche à la mobilité et aux véhicules de société. En tant que journaliste indépendant spécialisé dans le secteur fleet, il suit depuis trois ans les dernières évolutions de notre secteur.
Cet article parle de : Best practices , Gestion de flotte

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