L’électrification du parc automobile belge se poursuit à un rythme soutenu, ce qui est logique au regard de la nouvelle donne fiscale. Spécialisée dans les solutions de mobilité, l’entreprise Arval a constaté un basculement ces six derniers mois. Elle est, en effet, l’un des plus importants gestionnaires de parc automobile, avec plus de 100 000 voitures sur les routes belges.
« Au cours des six premiers mois, près d’une voiture commandée sur trois était électrique, et le rapport était assez similaire pour les véhicules hybrides rechargeables. Un quart des commandes concernait une voiture essence contre un tout petit nombre de diesels. Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle législation fiscale, trois commandes sur quatre concernent un véhicule entièrement électrique, 11 % un moteur essence et 8 % une voiture hybride rechargeable. » Yves Ceurstemont, Arval Mobility Observatory Belgique
La BMW iX1 est la plus prisée des voitures électriques
Chez Arval, le nombre de voitures électrifiées commandées, modèles électriques et hybrides rechargeables confondus, a augmenté de 21 points de pourcentage au second semestre de 2023, passant de 62 % de janvier à juin à 83 % de juillet à décembre. Le classement des 10 modèles de société les plus commandés au second semestre 2023 ne comprend que des modèles électriques, une première qui devrait se confirmer, selon l’Arval Mobility Observatory.
La plupart des voitures commandées chez Arval au cours du second semestre 2023 seront livrées et immatriculées en 2024. Les répercussions au niveau du calcul de l’ATN pour les voitures de société ayant un moteur à combustion se feront dès lors à nouveau sentir en 2025.
Bientôt, des véhicules électriques plus petits et plus abordables
Traditionnellement, les voitures de société sont classées par segments, de la mini citadine (1) à la berline de luxe (6) en passant par les citadines polyvalentes (2) et les voitures compactes (3), familiales (4) et les grandes routières (5). Dans les trois segments inférieurs, c’est le moteur thermique qui l’emporte malgré la pression fiscale, contrairement aux trois segments supérieurs où plus de 80 % des véhicules commandés sont des voitures électriques.
« Dans le premier segment, les mini citadines, 85 % des commandes concernent une voiture essence et seulement 15 % une voiture électrique. Dans les segments 2 et 3, six commandes sur dix incluent une voiture électrique, mais pour le segment 2, la voiture essence ou hybride autorechargeable est choisie dans plus de trois cas sur dix. Dans le segment 3 des berlines compactes, le choix se porte aussi dans deux commandes sur dix sur une motorisation thermique. » Yves Ceurstemont, Arval Mobility Observatory Belgique
Néanmoins, selon l’Arval Mobility Observatory, l’électrification devrait s’accélérer dans ces segments-là aussi vu que les constructeurs automobiles ont annoncé des modèles électriques, plus petits et plus abordables, en 2024 et 2025 pour les segments inférieurs.
« Nous pensons que le prix des voitures électriques va diminuer de manière générale en 2024 en raison de la concurrence accrue entre les différents constructeurs. Vu l’arrivée de beaux nouveaux modèles électriques dans les segments mini citadines et berlines et la pression fiscale de l’ATN, le choix d’un véhicule électrique devrait s’intensifier. » Yves Ceurstemont, Arval Mobility Observatory Belgique