Damien Deroanne n’est pas un novice dans le secteur. Il avait notamment édité un livre et lancé des formations sur la conduite électrique il y a 2 ans. Et aujourd’hui, c’est à la technologie la plus en vogue de ces derniers mois qu’il s’intéresse dans un nouvel ouvrage : l’IA, et son impact sur le secteur de la vente automobile. « L’idée m’est venue par les formations commerciales que je donne », raconte-t-il. « Je suis parti du constat qu’historiquement, un vendeur de voitures est un tchatcheur. Il sait trouver les bons arguments pour convaincre un client de choisir un modèle ou de prendre telle ou telle option. Je me souviens lorsque j’étais enfant : mon père était un homme intelligent et cultivé, mais face à un vendeur de voitures, il écoutait et il se laissait convaincre. Pendant des années, le leadership était chez le vendeur. »
Mais aujourd’hui, la donne est en train d’évoluer. « Avec l’arrivée des technologies, de la télévision, des blogs, des configurateurs en ligne, etc., le rapport de force s’inverse. Le client arrive en concession déjà bien informé. Il sait ce qu’il veut. Il a configuré son véhicule et ses options en ligne et il vient en concession pour confirmer son choix en découvrant le véhicule ou passer commande. »
Le vendeur n’a donc plus vraiment ce rôle de conseiller que l’on écoute les yeux fermés. « Son rôle n’est plus non plus uniquement de vendre une voiture. Aujourd’hui, il doit aussi proposer des solutions de financement. Demain, il devra surement proposer des packages de mobilité plutôt qu’une voiture individuelle », poursuit Damien Deroanne.
Tout cela pour dire que le métier de vendeur a fortement évolué. Et que l’IA va devoir devenir son allié s’il veut continuer à l’exercer.