Le 12 mars 2025 à 12h19
par Damien Malvetti

Édito : « Une voiture électrique abordable, c’est bien. Une mobilité électrique réellement viable et durable, c’est mieux »

Pendant longtemps, la voiture électrique a été perçue comme un luxe réservé à une élite. Mais aujourd’hui, un vent nouveau souffle sur l’industrie, et les constructeurs semblent enfin prêts à démocratiser l’accès aux véhicules zéro émission. La récente annonce de la Volkswagen ID.Every1, la Citroën ë-C3 et la BYD ATTO2 illustrent cette volonté de briser la barrière du prix. Mais cette révolution est-elle réellement en marche, ou s’agit-il d’un simple effet d’annonce ?

Tesla : de l'apogée à la remise en question

Tesla, longtemps leader incontesté du marché électrique, traverse une période trouble. Les ventes chutent, notamment en raison des controverses entourant Elon Musk, dont les prises de position polarisantes commencent à peser sur l’image de la marque. Ajoutons à cela un vieillissement de la gamme et un manque d’investissements dans de nouvelles technologies : autant de failles que les concurrents exploitent pour reprendre du terrain. L’ère où Tesla dominait sans partage semble révolue, et le marché s’ouvre désormais à de nouveaux acteurs plus agressifs sur le plan tarifaire.

Volkswagen, Citroën ou BYD sortent les crocs

Volkswagen entend bien se faire une place sur le segment des voitures électriques accessibles avec l’ID.Every1. Annoncée pour 2027 à un prix inférieur à 20 000 €, cette citadine compacte promet une autonomie d’au moins 250 km. Si elle tient ses promesses, elle pourrait bien devenir la voiture électrique de Monsieur Tout-le-Monde, investir toutes les car-policies et réitérer l’exploit réussi à l’époque par la célèbre Cox. Reste à voir si VW tiendra ses promesses dans un contexte où les coûts des batteries restent élevés.

En parallèle, Citroën frappe fort avec la ë-C3, une citadine électrique au design revisité, affichée à partir de 23 300 € avec une autonomie de 320 km. Une version encore plus accessible, à 19 990 €, est prévue pour 2025. De son côté, BYD, géant chinois de l’électrique, prépare l’arrivée de l’ATTO2 sur le marché européen, avec la ferme intention de s’imposer comme une alternative crédible face aux modèles européens et américains.

Vers une démocratisation réelle de l'électrique ?

L’arrivée de ces modèles plus accessibles marque une avancée significative dans la démocratisation de la voiture électrique. Mais au-delà du prix, d’autres défis persistent : infrastructures de recharge, recyclage des batteries, coût de l’électricité… Une voiture électrique bon marché, c’est bien, mais une mobilité électrique réellement viable et durable, c’est mieux.

2025 marquera certainement un tournant. Entre régulations strictes, stratégies commerciales agressives et innovations technologiques, le marché des VE est à un carrefour. Reste à savoir si cette révolution profitera véritablement aux consommateurs.

Affaire à suivre…

Damien Malvetti, éditorial Director – link2fleet

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Actus , Non classifié(e)

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