Essai Cupra Terramar VZ eHybrid : enfin premium ?

Le Terramar affiche un look robuste avec des lignes dynamiques et sculptées, une face avant inspirée du nez de requin, des lettrages spécifiques et un bandeau illuminé à l’arrière. Par rapport à l’Ateca qu’il remplace, il est plus large (+ 3 cm), plus bas (-3 cm) et surtout plus long de 13 cm, culminant ici à 4,52m. Un gain de longueur qui profite tant à l’habitabilité (+5 cm d’empattement) et au volume de coffre, qui atteint 642 litres en version micro hybride, et 490 litres pour l’hybride rechargeable de notre essai.

À bord, Cupra a troqué la présentation bizarroïde du Tavascan pour une planche de bord au dessin plus sérieux. L’assemblage des matériaux et la qualité des matières utilisés traduisent d’ailleurs la volonté de la marque de flirter avec le premium. Certains matériaux en partie basse déçoivent toutefois, et le proéminent écran central tactile (12,9 pouces !) semble avoir été greffé un peu à la va vite au tableau de bord, triste habitude du groupe Volkswagen. De même, Cupra a cédé à son tour aux sirènes du tout tactile, si bien qu’à l’exception des commandes de clim’, on doit naviguer difficilement dans des menus pas très intuitifs et pratiques à manipuler. Bon point pour la modularité arrière en revanche, où les grands gabarits pourront prendre place facilement, sans que la hauteur réduite du pavillon par rapport à l’Ateca ne soit handicapante pour l’espace à la tête. La banquette est confortable et agréablement rembourrée, et coulisse sur 15 cm pour maximiser l’espace de chargement, mais le siège central est en revanche condamné à servir uniquement pour les petits trajets, puisque le tunnel de transmission limite beaucoup l’espace aux jambes.

Sur la route, le Terramar hybride rechargeable, baptisé eHybrid, ne manque pas de volonté : les 272 chevaux assistés de l’unité électrique profitent aux reprises et au dynamisme général de conduite. Prouesse d’autant plus admirable que l’engin pèse tout de même 1 904 kg à vide ! On peut remercier aussi à son châssis à réglage adaptatif, qui corrige toutes les vibrations dérangeantes et contrôle le roulis efficacement. Associé à une direction volontairement affermie, la sensation du contrôle sur la voiture est totale, et on ressent bien le caractère sportif que la marque a voulu donner à son SUV. Côté autonomie, la batterie de 19,7 kWh promet 121 kilomètres en une seule charge, soit l’une des meilleures valeurs du segment. En revanche, elle sacrifie nettement la consommation, qui atteint 7,8 l/100 km une fois à plat.

Ajoutez à cela son prix de base de 48 125€ HTVA, et l’on comprend que ce Terramar VZ eHybrid devra parier sur son style et sur son comportement pour convaincre à la fois les acheteurs de SUV généralistes et ceux des SUV premiums, segments entre lesquels il navigue plutôt habilement.