Fleet test Maxus eUniq6 : la simplicité…

Astara, qui importait déjà dans notre pays des utilitaires et des pick-up électriques Maxus, propose depuis quelques temps des voitures particulières du constructeur chinois. Après le Mifa9, un monovolume de luxe, le groupe a également fait venir l’eUniq6 dans nos régions.

Ce dernier est un SUV, une variante de carrosserie qui devrait augmenter les chances de vente de la marque dans notre région. Son plus grand atout est son prix : hors remises, pour le prix d’une Opel Astra Electric, vous obtenez un SUV Maxus de 4,74 mètres avec un grand espace intérieur, un coffre de 754 litres et une batterie de 70 kWh.

Bien sûr, il faudra faire quelques concessions. Par exemple, si l’eUniq6 a droit à un système d’infodivertissement à écran tactile de 10,4 pouces, la réactivité pourrait être meilleure et les fonctionnalités sont limitées. Apple CarPlay, par exemple, est intégré, mais les utilisateurs d’Android devront installer une application spécifique sur leur smartphone pour l’appairer. Autre bémol, et typique des modèles à petit budget, la colonne de direction ne peut être réglée qu’en hauteur et non en profondeur.

La Maxus eUniq6 est une voiture pleine de bon sens, et cela se reflète dans sa conduite : simple et prévisible, mais pas irrésistible. Bien que son essieu arrière soit de type multibras, sur la route, on a un peu l’impression d’être au volant d’un pick-up, même s’il est doté d’une traction avant et d’un entraînement électrique silencieux. Néanmoins, et malgré les jantes de 18 pouces, le confort est au rendez-vous.

La puissance de 177 ch est suffisante pour les trajets quotidiens. L’eUniq 6 est capable d’accélérer de 0 à 100 km/h en un temps acceptable de 10,5 secondes et d’atteindre une vitesse de pointe de 160 km/h. D’ailleurs, davantage de puissance n’est pas vraiment souhaité car, même si le couple semble réduit au démarrage pour éviter de faire patiner les roues avant, la motricité est tout à fait perfectible, même sur route sèche. Et ce, malgré des pneus d’une marque respectable (Dunlop dans le cas de notre voiture d’essai).

En dehors de cela, l’eUniq6 ne se conduit pas de manière désagréable, mais il préfère un style de conduite calme plutôt que dynamique. En d’autres termes, le mode Sport est un peu superflu. Il vaut mieux s’en tenir aux modes Eco ou Normal. Par ailleurs, on peut contrôler la récupération d’énergie au freinage avec trois modes via le « levier de vitesse » qui, en passant, semble très solide.

Cependant, ce Maxus n’est pas particulièrement économe : le constructeur cite une consommation WLTP de 21,5 kWh/100 km, et une autonomie de 354 km, ce qui n’est pas impressionnant compte tenu de la capacité de la batterie. Nous avons enregistré une moyenne d’un peu plus de 22 kWh/100 km après notre semaine d’essai, avec une valeur haute grimpant jusqu’à 23,2 kWh/100 km.

En pratique, comptez plutôt sur une autonomie d’un peu plus de 300 km, ce qui n’est vraiment pas exceptionnel dans ce segment. La puissance de charge rapide est limitée à 70 kW, ce qui incite Maxus à spécifier un temps de charge à 80% de 35 minutes… en partant de 30% ! La puissance de charge maximale en courant alternatif n’a rien d’extraordinaire non plus, avec 6,6 kW.

Ainsi, contrairement à son prix, sa consommation n’est pas favorable pour le coût total de possession. La garantie générale de 5 ans (limitée toutefois à 100.000 km) et la garantie de 8 ans (ou 200.000 km) de la batterie sont en revanche intéressantes. Dans tous les cas, nous pouvons conclure que le Maxus eUniq6 n’est pas particulièrement intéressant pour les conducteurs qui roulent beaucoup, notamment en raison de ses capacités de charge modestes. Cependant, ceux qui ne font pas trop de kilomètres, qui ne veulent pas forcément la crème de la crème en termes de technologie et qui préfèrent un style de conduite tranquille, trouveront un compagnon tout à fait agréable et surtout spacieux.

Maxus eUniq6