Le 18 décembre 2024 à 15h29
par Maxime Pasture

Revisionnez notre webinaire « Comment veiller à la sécurité des collaborateurs ? »

En 2023, en Belgique, 483 personnes ont perdu la vie lors d’un accident de la route. Même si c’est moins qu’en 2022, la sécurité routière reste un enjeu majeur, y compris pour les gestionnaires de flottes. Voilà pourquoi nous avons abordé cette thématique à l’occasion de notre dernier webinaire de 2024, en ciblant principalement les usagers faibles utilisateurs de deuxroues. 

© Swedish traffic situation

Parler de sécurité routière peut sembler banal, voire fastidieux. Pourtant, Lieven Schouwaerts, conseiller en prévention chez KBC Assurances, faisait le constat suivant lors de notre dernier webinaire : « Il y a 10 ans, les trajets domicile-travail en voiture causaient encore le plus grand nombre d’accidents avec blessés et donc, le plus grand nombre de jours d’incapacité de travail. Mais, en 2023, près de 80% des jours d’incapacité étaient le résultat d’un accident avec un vélo ou une trottinette. » Il précise : « On dénombre une incapacité d’une quarantaine de jours en moyenne lors d’un accident à vélo et cela grimpe à une cinquantaine de jours en cas d’accident au guidon d’une trottinette ! » 

En tant que gestionnaire de flotte ou responsable en ressources humaines, les jours d’incapacité de vos collaborateurs vous intéressent tout particulièrement, notamment lorsqu’on sait que l’utilisation de vélos et de trottinettes est en hausse. Alors, comment s’y prendre pour réduire ce nombre d’accidents ? 

Les étapes d’une bonne campagne en prévention

1) La collecte d’informations 

Que se passe-t-il au sein de ma société en matière de sécurité routière ? Quels sont les problèmes à régler ? Autrement dit, combien y a-t-il d’accidents et pourquoi ? Le meilleur moyen pour répondre à ces questions est d’interroger divers utilisateurs de deux-roues au sein de votre société pour mieux comprendre la situation. En effet, ce sont vos collaborateurs qui rencontrent des risques sur la route au quotidien. Ils sont donc les mieux placés pour vous en parler.  

2) L’enregistrement des données 

Avant de mettre un plan en action, enregistrez correctement toutes les données collectées. En effet, elles vont servir de base de référence pour évaluer, à l’avenir, le plan que vous aurez élaboré. 

Pour enrichir vos données, vous pouvez également vous intéresser aux entreprises qui se trouvent dans une situation similaire à la vôtre. 

3) Elaborer un plan 

Pour mettre en place un plan d’action, vous pouvez faire appel à des spécialistes externes ou utiliser les moyens internes au sein de votre société. Veillez à ce que ce plan soit réalisable et qu’il corresponde à votre cible (dans ce cas, les usagers faibles). 

4) Communiquer le plan 

Même si la règle d’or est de communiquer à chaque étape pour informer les employés, afin qu’ils sachent que vous vous inquiétez pour leur sécurité, l’étape cruciale sera celle de la communication du plan d’action. À nouveau, vous pouvez faire appel à des spécialistes en communication ou utiliser des ressources internes. Dans tous les cas, assurez-vous d’utiliser des moyens efficaces et percutants en jouant sur l’émotion avec des visuels, vidéos, etc.   

5) Evaluer 

Votre plan peut être évalué de diverses façons : en vous comparant à d’autres sociétés dans une situation similaire à la vôtre ou, plus classiquement, en comparant la situation initiale à la nouvelle en laissant un laps de temps s’écouler (6 mois, 1 an, etc.).  

C’est également durant cette étape qu’il faut vous assurer que votre plan est devenu concret pour vos collaborateurs : sont-ils ouverts aux conseils en sécurité prodigués ? Quelles sont les difficultés qu’ils peuvent encore rencontrer au quotidien ? Y a-t-il eu un réel changement de comportement ? En effet, selon Lieven Schouwaerts, « En moyenne, 90% des résultats sont obtenus en ajustant le comportement des collaborateurs. Il faut donc réussir à les convaincre. » Pour ce faire, il y a des moyens, comme nous le verrons plus loin dans cet article.  

Enfin, prenez le temps de communiquer les résultats de votre plan d’action, surtout s’ils sont positifs. Si les résultats se montrent moins bons, il semble évident qu’il faudra revoir le plan d’action. 

© Tech Moment - Zero collisions

Des voitures plus sûres pour les usagers faibles aussi

Les nombreuses assistances dans les voitures contribuent fortement à la sécurité routière. D’après l’institut Vias, réunies ensemble au sein d’un même véhicule, toutes ces assistances permettent de réduire les accidents jusqu’à 40%. On pourrait croire que ces aides à la conduite se concentrent uniquement sur les occupants du véhicule, mais ce n’est pas le cas, comme l’a rappelé Steven Trentin, Fleet & leasing manager chez Volvo : « Dans certaines villes, jusqu’à 25% d’accidents de vélo sont liés à l’ouverture d’une portière. Voilà pourquoi, sur nos modèles les plus récents EX30 et EX90, nous avons le door opening alert ». En effet, les voitures les plus récentes sont capables de détecter les cyclistes et les piétons, empêchant les passagers d’ouvrir leur portière s’il y a un risque de collision. 

Les marques automobiles les plus avancées en matière de sécurité, comme Volvo avec son système de Lidar, par exemple, « sont capables de détecter des piétons, cyclistes et autres usagers de la route, jusqu’à 250 mètres devant la voiture, de jour mais aussi de nuit », comme l’expliquait Steven Trentin. Cela vaut également lors des manœuvres en marche arrière sur un parking. En résumé, l’industrie automobile continue ses efforts pour améliorer la sécurité des occupants, mais aussi des usagers faibles.  

Des systèmes de récompenses qui font leur preuve 

Pour enrichir le contenu de notre webinaire, nous avions l’honneur d’accueillir Steven Van Den Bosch en tant qu’intervenant. Fleet & Purchase Manager chez DHL, Steven Van Den Bosch a remporté le link2fleet Safety Award en 2023. Son secret pour améliorer la sécurité de ses collaborateurs ? « Sensibiliser et répéter sans cesse ces campagnes de sensibilisation ! » 

Mais pour motiver ses conducteurs, Steven Van Den Bosch a également mis en place un système de récompenses : « Si nos conducteurs n’ont pas d’accident durant 6 mois, nous leur offrons deux jours supplémentaires de congé. Sur une année entière, les collaborateurs les plus prudents peuvent donc bénéficier de 4 jours supplémentaires de congé. » C’est l’un des moyens pour changer le comportement des collaborateurs, d’ailleurs utilisé par 44% des participants francophones de notre webinaire. Côté néerlandophone, ils sont 66% à mélanger récompenses en cas de bon comportement et sanctions en cas de dégâts. 

11 milliards !  

11 milliards d’euros : d’après l’institut Vias, il s’agit du coût social total des accidents de la route dans notre pays en 2022. Pourtant, lors de notre webinaire, 50% des participants francophones avouaient ne pas avoir mis en place une stratégie de sécurité pour les usagers faibles. Côté néerlandophone, ce chiffre grimpe à 73%.  

De quoi en faire une résolution pour 2025 ? Quoi qu’il en soit, restons positifs car, depuis 2023, d’après les chiffres de l’institut Vias, le nombre d’accidents impliquant cyclistes et utilisateurs de trottinettes semble en diminution…  

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Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !

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