À Milan, les actions de Stellantis, société mère de marques telles que Fiat, Opel et Peugeot, ont chuté de près de 13 %. Aston Martin, cotée à Londres, a perdu jusqu’à 20 %, ce qui a entraîné l’arrêt temporaire des transactions. Des pertes ont également été enregistrées à Francfort : Volkswagen, Mercedes-Benz et BMW ont perdu près de 3 %, tandis que Renault a chuté de 4 % à Paris.
Stellantis et Aston Martin évoquent tous deux une demande décevante en Chine, des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et une hausse des coûts. Stellantis, en particulier, indique que sa marge bénéficiaire sera plus faible que prévu cette année, en partie à cause des problèmes rencontrés par ses marques américaines Jeep et Dodge, qui luttent contre la hausse des coûts.
La Chine et le malaise économique frappent durement l’industrie automobile
Le malaise ne touche pas seulement Stellantis et Aston Martin. L’industrie automobile européenne dans son ensemble est également confrontée à des difficultés. Volkswagen avait déjà averti les investisseurs que les ventes et les bénéfices seraient inférieurs aux prévisions cette année. Le groupe attribue cette situation principalement à des ventes décevantes de pièces détachées et de nouveaux véhicules, en partie dues à la détérioration des conditions économiques.
L’industrie automobile allemande, l’un des principaux piliers de l’économie européenne, reste confrontée à une faible demande de voitures électriques au sein de l’UE. Dans le même temps, la montée en puissance de concurrents chinois moins chers réduit les marges, ce qui accentue la pression sur la position concurrentielle des constructeurs automobiles européens.