Le 8 décembre 2022 à 11h07
par Damien Malvetti
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Fleet test Peugeot 408: l’audacieux mélange des genres

C’est un fait : les SUV courent les rues tandis que les berlines peinent à encore attirer une clientèle. Alors quand Peugeot décide d’introduire un nouveau modèle entre sa citadine 308 et sa berline 508, la question de son format se pose. Et à vrai dire, elle se pose toujours aujourd’hui face au résultat final. Car la 408 n’est ni un SUV, ni une berline, mais bien un segment d’un tout nouveau genre. Ce qui ne l’empêche pas d’être plutôt efficace…

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Au premier regard, la 408 étonne. Pas forcément dans le sens positif du terme. Il faut un peu de temps à notre regard pour s’habituer à un format qui s’éloigne de ceux qu’on a l’habitude de croiser sur la route. Malgré sa longueur de 4,69m, la 408 n’est pas une berline, ce n’est pas non plus un SUV contrairement à ce que laisserait à penser sa hauteur de caisse, ni un coupé malgré sa ligne de toit plongeante vers l’arrière. La 408 est un mélange des genres.

« Nous avons voulu faire autre chose », expose Jérôme Micheron, Directeur du Produit Peugeot. « La notion de segment a tendance à disparaître, surtout avec l’arrivée des voitures électriques. Pour la 408, on voulait une voiture qui délivre beaucoup d’espace, du coffre, de la versatilité. Soit tous les atouts d’une berline et d’un SUV réunis, sans pour autant être l’un ou l’autre. »

Mais à en croire sa plateforme – celle de la 308 -, ses éléments de design, et son nom – un seul 0, alors que les SUV Peugeot en ont 2 -, on peut avoir tendance à positionner cette 408 comme une version berline crossover de la 308.

 

La Peugeot la plus habitable

Sur le plan visuel, la 408 inaugure aussi une nouvelle ère pour Peugeot avec sa calandre colorée, qui devrait se retrouver sur toutes les futures productions de la marque, ainsi que des lignes très tendues, comme taillées au couteau, et 3 griffes dans ses feux arrières. Elle emprunte à l’univers des SUV Peugeot les grandes jantes (19 ou 20 pouces au look disruptif) ainsi que ses protections plastiques noires sur les bas de caisse et en ajoute une dans son pare-choc arrière. Si celle-ci peut paraitre assez imposante, les designers de Peugeot l’expliquent par le fait qu’elle sert à réduire visuellement la longueur du véhicule. Un spoiler arrière en forme d’oreilles de chat a été ajouté pour accentuer l’aérodynamisme de la voiture.

L’intérieur est inspiré de la 308, avec notamment l’i-cockpit cher à Peugeot, un écran tactile de 10’ plus interactif et ergonomique et des commandes de raccourcis personnalisables. Le coffre fait 536 litres (471 sur la version PHEV). L’habitabilité est clairement l’un des points forts de cette 408, puisqu’elle est la Peugeot qui affiche le plus généreux espace à l’arrière, bien que l’assise reste assez basse.

Bye bye diesel

Sous son capot, la 408 propose un moteur essence 1.2 PureTech 130 et deux PHEV combinant le moteur 1.6 PureTech avec un moteur électrique pour une puissance de soit 180 ou 225 ch. Une version mild-hybrid viendra compléter la gamme en 2024, et une full électrique l’année suivante. Et le diesel ? Il n’y en a tout simplement plus. La 408 est donc la toute première Peugeot à renvoyer cette motorisation au placard, tout comme la boîte manuelle d’ailleurs.

Pour cette première prise en main dans la région de Sitges, c’est la version PHEV 225 ch qui nous était proposée. Et autant nous étions négativement étonnés par le design de la voiture, autant dès les premiers tours de roues, son comportement de conduite nous a séduits. Malgré son format, la voiture ne prend pas de roulis et ne s’écrase absolument pas dans les virages. Elle peut même se montrer dynamique dans certaines situations, sans jamais mettre à mal le confort de ses occupants. Son moteur se montre assez silencieux, excepté lors de certaines accélérations un peu trop franches, mais ses 225 chevaux suffisent largement à propulser le véhicule. Si Peugeot annonce 63 km en mode 0 émission sur papier, la réalité tournera plutôt aux alentours de 40 km.

 

Bilan fleet

La Peugeot 408 n’est pas seulement un effet de style, elle inaugure une vraie nouveauté de genre, qui plaira certainement à une clientèle jeune et dynamique. Son espace intérieur généreux est un atout indéniable, tout comme son comportement de conduite presque irréprochable.

Son tarif à partir de 35.900 euros pour la version essence grimpe à 43.800 euros pour la version PHEV, heureusement directement commandable. Seules petites ombres au tableau, la belle n’a obtenu que 4 étoiles au crash-test de l’EuroNCAP et il faudra encore s’armer de patience pour voir débarquer la version full électrique.

Fiche technique

Peugeot 408 GT PHEV 225 EAT8

INFORMATIONS TECHNIQUES  
Carburant PHEV (essence et électrique)
Puissance 225 ch
Couple maximum 360 Nm
Poids à vide 1825 kg
Volume du coffre 471 l
Volume du réservoir 40 l
Consommation moyenne 1,2 l/100 km
Emission CO2 26 g/km
Vitesse maximale 233 km/h
Cylindrée 1598 cm3

INFORMATIONS DE GESTION
Prix de base HTVA 36.198€
Prix de base TVAC 43.800€
Puissance fiscale 9 ch
TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) 2.478€
BIV (Flandre) 50,38€
Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) 323,27€
Taxe de circulation (Flandre) 155,44€
Déductibilité fiscale 100 %
ATN utilisateur 1.501,71€/an
Dépenses non-admises 600,68€/an
Taxe CO2 31,34€

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Véhicules , Importateurs et constructeurs
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