Le 4 juin 2024 à 06h00
par Nicolas Joannès

Essai Renault Rafale: La recette du succès

Le Rafale signe le retour de Renault dans le segment haut-de-gamme. Avec un look dans l’ère du temps et une motorisation hybridée, est-ce que Renault aurait trouvé cette fois la recette du succès ?

Après s’être plusieurs fois cassé les dents sur le segment du haut-de-gamme, Renault revient maintenant avec un modèle mieux adapté au marché. Le Rafale prend ainsi la forme d’un grand SUV coupé aux lignes plutôt aguichantes. Bien posé sur ses voies élargies, il s’étend sur 4,71 mètres de long tandis que sa hauteur limitée à 1,61 m le distingue d’un Espace au positionnement plus familial.

Un sans faute

Pénétrer l’habitacle du Rafale ne surprendra pas ceux qui connaissent déjà les dernières productions de Renault. Les deux écrans de 12 et 12,3 pouces sont toujours positionnés en L et affichent l’excellente interface Android Automotive déjà connue des Espace ou Austral. Plutôt bien fini, le Rafale se distingue par l’utilisation de matériaux originaux, tels que la feuille d’ardoise ou le liège teinté – une première mondiale. L’espace à l’arrière est particulièrement généreux et le coffre s’avère plutôt vaste : 647l.

Réelle sobriété

Sous le capot de ce Rafale, on retrouve également une vieille connaissance avec la motorisation E-Tech full hybrid de 200 chevaux qui se montre toujours capable d’évoluer très souvent à la seule force de l’électricité. En ville, c’est même jusqu’à 80% du temps. En conséquence, le Rafale se montre réellement très efficient et reproduire la consommation officielle fixée à 4,7l/100 km s’avère facilement accessible. En éco-conduite, nous avons réussi à accrocher les 4,0 litres tandis qu’en conduite intensive, la valeur n’a jamais dépassé les 7,5 litres.

Figé au sol

Il est vrai que le comportement très efficace du Rafale invite à une conduite dynamique. Le Rafale semble coller à la route grâce à ses voies et ses pneus élargis et les vitesses de passage en courbe sont élevées. Dans ces conditions, la motorisation se montre suffisante même si on sent que le châssis pourrait encaisser facilement plus de puissance. C’est d’ailleurs prévu (voir encadré). Il reste toutefois un défaut bien connu de cette motorisation E-Tech : un temps de latence trop important une fois la pédale d’accélérateur enfoncée. Parfois gênant quand il faut s’insérer en ville ou dépasser rapidement.

Hybride rechargeable et 4×4

La nouvelle motorisation hybride rechargeable sera basée sur la version full hybrid et s’en distinguera par l’ajout d’un moteur électrique sur le train arrière et par une batterie bien plus grosse. Le Rafale disposera ainsi d’une transmission intégrale afin de faire passer au sol sa puissance de 300 chevaux. Sa date de commercialisation n’a pas encore été annoncée.

Bilan fleet

Bien dessiné, spacieux, très dynamique, à la pointe technologiquement et ne souffrant pas de défaut rédhibitoire, le Renault Rafale se montre plutôt réussi. Les gestionnaires de flotte apprécieront, de surcroît, sa propension à consommer peu et l’arrivée prochaine de la variante PHEV. Proposé à partir de 36.363€ HTVA, le Rafale s’avère en outre, plutôt bien positionné.

Nicolas Joannès

Nicolas Joannès, rédacteur de cet article

Cet article parle de : Essais fleet

Articles similaires