Le 12 juin 2024 à 12h24
par Jeroen Evens

L’UE menace d’imposer des droits de douane sur les VE chinois à partir du 4 juillet

La Commission européenne prévoit d’imposer des droits supplémentaires allant jusqu’à 38 % sur les importations de voitures électriques en provenance de Chine à partir du 4 juillet. Toutefois, la Commission souhaite d’abord essayer de trouver une solution avec Pékin concernant les subventions que le gouvernement chinois accorde au secteur.

En septembre dernier, la Commission a lancé une enquête sur la chaîne de valeur des voitures électriques en Chine. Les premières conclusions montrent que le secteur bénéficie de subventions déloyales, au détriment des constructeurs européens. Les fonctionnaires européens affirment que les importations de véhicules électriques chinois s’accélèrent, ce qui pourrait causer des dommages irréparables aux constructeurs automobiles européens.

Prélèvements et réponses des gouvernements

Les droits proposés vont de 17,4 % pour BYD à 38,1 % pour SAIC. Ces droits s’ajoutent aux droits d’importation actuels de 10 %. Dans certains cas, les taxes pourraient atteindre 30 %. L’enregistrement des véhicules électriques chinois importés a déjà commencé, ce qui signifie que les droits de douane pourraient être imposés rétroactivement une fois l’enquête terminée en novembre.

© De BYD-stand op de autobeurs van Shanghai.

Divergences d’avis au sein de l’UE

Les projets de taxations ont provoqué des divisions au sein de l’UE. La France soutient les taxes en raison de la menace qui pèse sur ses segments de marché, tandis que l’Allemagne s’inquiète de l’impact économique et souhaite éviter une éventuelle guerre commerciale avec la Chine. L’Allemagne et la France ont des intérêts différents : Les constructeurs automobiles allemands se concentrent davantage sur le segment haut de gamme, tandis que les constructeurs français opèrent sur des marchés plus sensibles aux prix.

Implications politiques et économiques

Les mesures anti-subventions sont considérées comme un moyen de protéger le marché et de garantir une concurrence loyale. Elles s’inscrivent également dans la stratégie géopolitique plus large de l’UE, qui vise à réduire sa dépendance à l’égard de la Chine et à accroître les capacités de production en Europe. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné que ces mesures étaient nécessaires pour protéger les industries européennes des pratiques déloyales.

 

© De BYD-showroom van Inchape in Gent.
Jeroen Evens

Jeroen Evens, rédacteur de cet article

Jeroen Evens a suivi une formation en communication (KULeuven) et suit avec enthousiasme tout ce qui touche à la mobilité et aux véhicules de société. En tant que journaliste indépendant spécialisé dans le secteur fleet, il suit depuis trois ans les dernières évolutions de notre secteur.
Cet article parle de : Actus

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