Le 7 novembre 2024 à 09h46
par Maxime Pasture
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Fleet test Alpine A290 : recette magique

Une Alpine essayée dans nos colonnes !? Oui ! Car l’A290 est la première voiture électrique de la marque française, de quoi lui permettre d’entrer dans les car policies. Il s’agit d’une version pimentée de la Renault R5 que nous avons déjà essayée. Dès lors, mérite-t-elle vraiment de s’appeler Alpine ? C’est ce que nous allons voir…

À la fin des années 70, Alpine nous avait déjà fait le coup de la Renault 5 Alpine. Avec le renouveau de la R5 et l’électrification forcée par l’Europe, Alpine en a donc profité pour remettre le couvert. Cette fois, ce modèle ne se nomme plus R5 Alpine mais A290. Le « 2 » équivaut à sa petite taille (3.997 mm de long), celle du segment B, et le « 90 » aux voitures « lifestyle ». Pourquoi « lifestyle » ? Car, avec ce modèle, la marque souhaite toucher un nouveau public, peut-être moins tourné vers la sportivité. Dans ce nouveau public, étant donné qu’il s’agit d’une Alpine 100% électrique, accessible dès 31.983 € HTVA, on retrouvera maintenant des clients fleet. Une bonne nouvelle pour la marque qui s’ouvre à une nouvelle clientèle mais aussi pour vous si vous êtes fan de sport automobile.

Look gentiment « énervé »

On reconnaîtra très facilement cette A290, notamment grâce à sa signature lumineuse en « X » à l’avant, rappelant l’ADN sportif de la marque qui s’est surtout fait un nom en rallye. Les voies sont plus larges de 6 cm par rapport à la R5. Elle est aussi plus longue de 8 cm que la Renault. Les ailes ont été élargies. On lui reconnait également des jantes spécifiques de 19 pouces ainsi que quelques légers appendices aérodynamiques (jupes latérales, diffuseur arrière et petit aileron au milieu du hayon).

Ambiance premium

À bord, c’est une agréable surprise. Le cuir (pour les versions haut de gamme GT Premium et GTS) et les matériaux sont dignes d’une voiture de ce rang. C’est mieux que dans l’iconique petite berlinette Alpine A110 « de base ». Dommage que les garnitures des portes arrière n’aient pas reçu le même traitement. En effet, ce sera plastique dur noir pour les passagers arrière, et rien d’autre ! Mais c’est vraiment le seul reproche qu’on puisse faire à cet habitacle dans lequel tout a été soigneusement travaillé. À confirmer néanmoins avec les versions d’entrée de gamme GT et GT Performance qui reçoivent des sièges en textile et tissu.

LA voiture pour fans de jeux vidéo

Le double-écran connu chez Renault est moderne et globalement assez intuitif. Pour se différencier de la R5, Alpine a réalisé un gros travail sur toutes les iconographies, notamment au tableau de bord. Dans le système multimédia, il y a même des modes de jeu avec des challenges de conduite, du coaching et bien d’autres gadgets encore qui s’inspirent du jeu vidéo de manière tout à fait assumée par la marque.

D’ailleurs, au volant, on repère rapidement un bouton rouge « OV » pour « Overtake » (dépassement, en français). Appuyer sur ce bouton permet de libérer directement toute la puissance durant 10 secondes. Un peu comme en Formule 1 ou… dans certains jeux vidéo. Un autre bouton à l’aspect très qualitatif permet de régler 4 modes de régénération d’énergie au freinage, dont un mode « roue libre ». À bord, Alpine a donc vraiment réussi à créer un univers très singulier.

Deux motorisations

L’A290 est disponible avec 2 motorisations : 180 ch pour les finitions GT et GT Premium (soit 30 ch de plus que la Renault 5 E-Tech haut de gamme) ou 220 ch avec les finitions GT Performance et GTS. Dans les deux cas, la capacité de la batterie est la même que celle de la R5 E-Tech haut de gamme : 52 kWh. De quoi offrir, sur papier, une autonomie variant entre 380 km avec 180 ch et 364 km avec 220 ch.

Nous avons pu prendre le volant d’une version GTS de 220 ch sur route et sur circuit. Il est vrai que lors des premiers kilomètres sur route, malgré un bon amortissement et un comportement très sain, notamment dans les courbes rapides, nous n’avons pas eu d’effet « waouh » en matière d’accélération ou même de calibrage de la direction. Mais il y a un « Mais », on va y venir.

Pour sprinter du 0 à 100 km/h, il lui faut 6,4 secondes. Comptez 1 seconde de plus avec le moteur de 180 ch. Ce sont des chronos honorables mais pas de quoi vous plaquer au siège. En revanche, les sonorités artificielles développées avec le fabricant audio Devialet font leur petit effet. De quoi donner l’impression, à la demande (on peut désactiver ces sonorités), de piloter un vaisseau spatial. Et puis, lors des reprises ou des dépassements, cette A290 ne traîne pas, bien aidée par un poids contenu sous 1,5 tonne.

Une face cachée… magique !

Nous en arrivons à notre « Mais ». Mais là où la magie Alpine opère vraiment, c’est dans son « habitat naturel » : sur de petites routes de montagne étroites sinueuses ou même, sur circuit, alors que, selon ses ingénieurs, cette A290 n’a pas été développée pour la piste. C’est vrai qu’elle plafonne à 170 km/h en pointe (160 km/h avec le « petit » moteur)… Pour commencer, son train arrière enroule les virages lors des freinages appuyés ou quand vous levez le pied de l’accélérateur. Ce comportement joueur – et jouissif – devient très rare sur le marché ! Ensuite, son freinage et la sensation à la pédale de frein sont dignes d’une vraie sportive. Et quand vous réaccélérez, grâce à la progressivité de la calibration moteur, la motricité est l’une des plus efficaces du segment. En résumé, c’est quand vous la titillez vraiment qu’elle montre son vrai caractère. Et ce potentiel, il est très grand ! Assez grand pour nous faire dire que des versions encore plus puissantes devraient arriver durant sa carrière qui ne fait que débuter. Les premiers exemplaires arriveront en concession durant le mois de décembre.

Bilan fleet

Alpine a visé juste avec son A290. Il s’agit bien d’une voiture « lifestyle » qui respecte un ADN sportif et l’héritage de la marque. En clair, d’une voiture au caractère de petite GTI avec un comportement qui ravira les amateurs de conduite, tout en n’étant pas une sportive plus radicale comme peut l’être la berlinette A110. Bref, une voiture qui risque de plaire au plus grand nombre. Et oui, grâce au réglage de son châssis, l’univers et la qualité des matériaux, elle mérite son badge Alpine.

Pour le conducteur, elle demandera de débourser un ATN minimal de 70,67 €/mois. En revanche, pour les entreprises, le TCO2 de notre finition haut de gamme GTS (48 mois/80.000 km) frôle les 1.000 €/mois HTVA avec un loyer mensuel moyen de 733 €/mois HTVA. Mais la version d’entrée de gamme GT réduit la note à 855 €/mois HTVA grâce à un loyer mensuel moyen de 639 €/mois HTVA. Ceci reste plus cher qu’une Mini Cooper SE comparable, Mini étant déjà bien établi sur le marché fleet.

Fiche technique

Alpine A290 GTS (160kW/220ch)

INFORMATIONS TECHNIQUES  
Carburant Electricité
Puissance 160 kW/220 ch
Couple maximum 300
Poids à vide 1.479 kg
Volume du coffre 326 l
Autonomie 364 km
Consommation moyenne 15,5 kWh/100 km
Emission CO2 0 g/km
Vitesse maximale 170 km/h
Capacité de la batterie 52

 

INFORMATIONS DE GESTION
Prix de base HTVA 36.942,15 €
Prix de base TVAC 44.700 €
Puissance fiscale /
TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) 74,29 €, 61,50 €
BIV (Flandre)   0 €
Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) 100,98 €
Taxe de circulation (Flandre)   0 €
Déductibilité fiscale moyenne (sur 4 ans) 96,25 %
ATN utilisateur brut mensuel 133,33 €/mois
Dépenses non-admises 13,33 €
Taxe CO2  43,14 €

 

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Essais fleet
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