Fleet test BMW i5 Touring: enfin un break premium full électrique

Alors que la Série 5 berline – et sa variante électrique i5 – a été lancée sur le marché voici déjà plusieurs mois(voir aussi notre essai vidéo), voilà qu’arrive enfin sa variante Touring. Il faut dire qu’en Europe, elle représente la majorité des ventes du modèle.

Comme pour la précédente génération, cette Série 5 Touring de sixième génération – la berline en étant à sa 8^e génération -, est disponible avec une palette de motorisations essence et diesel – avec une hybridation légère -, une version plug-in hybride. Et, grande nouveauté, BMW la propose donc désormais également en version full électrique, ce qui en fait le premier véhicule électrique de ce format sur son segment.

Au niveau des breaks électriques, il y a bien la MG 5, l’Opel Astra Sports Toure Electric et la Peugeot E-308 SW, mais leur positionnement est un peu différent, et en tout cas pas premium.

Revenons donc à notre i5 Touring, dont les dimensions sont identiques à celles de la version berline. Visuellement, seuls quelques éléments la distinguent de la Série 5 Touring thermique : des boucliers avant et arrière spécifiques avec des inserts noirs, des jantes dédiées, une calandre fermée qui intègre le logo BMW ‘i’. A l’intérieur aussi, ce sont majoritairement des petits détails qui différencient les deux versions.

Notons que le coffre n’a pas subi de downsizing sur cette version électrique : il affiche le même volume de chargement que sur la version break thermique, à savoir de 570 à 1.700 litres lorsque la banquette arrière est rabattue.

Inutile de refaire ici une présentation détaillée de la voiture puisqu’elle intègre toutes les technologies et solutions déjà présentes sur la berline, mais il est important de souligner que tous les matériaux intérieurs sans exception sont d’origine végane.

Si l’usage de ce système peut en dérouter plus d’un au premier abord, il se révèle très efficace. Reste qu’une intervention du conducteur est parfois encore nécessaire à certains moments pour confirmer un changement de voie ou tout simplement pour adapter la vitesse du véhicule suite à une mauvaise lecture de panneaux de signalisation par exemple.

Sous la carrosserie, on retrouve une batterie de 81,2 kWh, mais qui peut être couplée avec deux variantes moteur au choix. D’une part, la i5 eDrive40 Touring dont le groupe motopropulseur situé à l’arrière développe 250 kW (340 ch) et un couple de 430 Nm, capable de parcourir le 0 à 100 km/h en 6,1 secondes. D’autre part, la surpuissante i5 M60 xDrive Touring, équipée de deux moteurs (à l’avant et à l’arrière) pour une puissance totale de 601 ch et un couple de 820 Nm. De quoi lui permettre de réussir le 0 à 100 km/h en seulement 3,9 secondes.

Sur la première, l’autonomie officielle WLTP atteint entre 483 et 560 km, tandis que sur la version M60, elle est homologuée entre 445 et 506 km. Des chiffres très honorables, tout comme ceux de sa recharge. Si la recharge en courant alternatif atteint 11 kW maximum, en courant continu, la voiture est capable d’emmagasiner une puissance de recharge de 205 kW. Très peu de modèles actuellement sur le marché peuvent se targuer d’une telle puissance.

Lors de notre première prise en main dans la région de Munich, nous avons pu tester ces deux variantes full électriques. La M60 xDrive offre des prestations vraiment époustouflantes et une accélération à couper le souffle. La direction est acérée et la voiture colle littéralement à la route. Jamais nous n’avons pu la prendre en défaut. Mais c’est finalement peut-être un peu trop… Dans la circulation quotidienne, disposer d’une telle ‘bombe’ électrique n’a finalement que très peu de sens. A notre sens, cette M60 est plutôt une voiture de passionné qui saura la dompter sur un circuit ou sur routes fermées, mais pas un véhicule adapté à un usage quotidien.

Côté consommations, nous avons noté une consommation moyenne de 21,5 kWh/100 km avec la M60 et de 17,3 kWh/100 km avec la version eDrive40, ce qui s’avère très sobre pour une voiture de ce format.

La i5 eDrive40 Touring remplit toutes les cases pour devenir un best-seller dans les ventes B2B. Offrant à la fois des prestations sportives, une conduite confortable, de l’espace pour toute la famille, un volume de chargement  plus que correct et surtout faisant preuve d’une belle sobriété, elle permettra de maintenir le TCO sous contrôle, à condition bien sûr de ne pas avoir le pied trop lourd.

Avec un tarif de base aux alentours de 63.000 euros hTVA, elle affiche un loyer mensuel aux alentours de 1.200 euros hTVA pour un contrat de 4 ans et 20.000 km/an. En termes de TCO, cela donne un montant mensuel qui pointe à 1.400 euros, tandis que l’employé devra, lui, s’acquitter d’un peu moins de 200 euros brut/mois pour pouvoir rouler avec ce premier break full électrique.