Le 3 juin 2024 à 11h38
par Maxime Pasture
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Fleet test Lancia Ypsilon : tous les ingrédients pour réussir

Après des années d’absence, Lancia est de retour en Belgique. Pour se relancer, la marque a choisi une citadine qui partage les dessous des Peugeot 208 et Opel Corsa. Mais l’Ypsilon est bien plus qu’une « copie » de ses cousines au sein du groupe Stellantis, comme nous avons pu le constater lors de notre essai…

 

 

Pour se relancer en Europe, après son marché national, Lancia donne priorité au BeLux et aux Pays-Bas. Les journalistes belges ont donc fait partie des premiers à essayer la Lancia Ypsilon de 2024 qui n’a plus rien en commun avec la dernière Ypsilon de 2011. Pourquoi la Belgique en priorité ? Découvrez-le dans un autre de nos articles en cliquant ici.

Elle fait tourner les têtes

L’habillage de cette Ypsilon a été particulièrement soigné. La calandre, tout à fait atypique, rappelle la calandre iconique « calice ». La partie en laque noire rend hommage à la Lancia Beta Montecarlo. L’arrière rappelle la légendaire Stratos. Si ces noms ne vous évoquent rien, sachez simplement que Lancia a puisé dans son riche passé. Et croyez-nous, à Turin, lors de notre essai, ses courbes ont fait leur effet. Ça fait bien longtemps que nous n’avions plus vu des têtes se retourner sur une voiture de ce segment ! C’est indéniable : sa robe se différencie et provoque des réactions.

Salon en velours mobile

Lorsqu’on plonge à bord, on découvre un meuble de bord tout à fait inédit. Celui-ci accueille un double-écran de 10,25 pouces : on ne fait pas beaucoup plus grand sur ce segment. Et puis, il y a une tablette centrale multifonctionnelle inédite. On peut y poser son smartphone pour le recharger par induction ou encore le glisser dans la fente pour s’en servir comme troisième écran. De manière plus générale, cette « table basse » peut aussi accueillir une tablette ou un PC.

Et puis, il y a, dès le deuxième niveau de finition, les sièges en velours. Oui, en velours ! De quoi se sentir comme dans son salon, avec des coloris parfois déroutants comme le bleu ou l’orange. D’ailleurs, on peut retrouver de la couleur sur une partie du meuble de bord et des portières, pour recouvrir un matériau recyclé agréable au toucher. Ceci participe à une ambiance plus chaleureuse, « premium », très différente des cousines 208 et Corsa, même s’il reste quelques plastiques durs pour les parties basses du mobilier.

Notre ressenti ? L’habillage intérieur offre une ambiance très cosy et les sièges, bien que l’assise soit un peu courte, sont plus confortables que la moyenne. Mais si vous avez vite chaud, optez pour les sièges en tissu plutôt que du velours.

Globalement bien née

Sous le capot, on a le choix entre deux motorisations pour animer les roues avant. Le tout nouveau bloc essence à hybridation légère de 100 ch ou le moteur électrique de 156 ch qui nous intéresse. Ça tombe bien car, malgré sa faible consommation (sous les 5l/100 km), la bonne gestion de la boîte auto et sa bonne insonorisation, la version essence n’est pas forcément la plus amusante à conduire. Nous avons préféré le couple instantané – 260 Nm – du moteur électrique qui sied si bien à cette Ypsilon. D’ailleurs, l’équilibre général de la version électrique nous a paru légèrement meilleur que celui de la version essence. Mais globalement, dans les deux cas, l’amortissement peut être qualifié de confortable même si on aurait peut-être pu en attendre davantage de la part d’une Lancia. Le train arrière nous a semblé parfois un peu figé après le passage de certains ralentisseurs. Et puis, même si la motricité est perfectible, le comportement à haute vitesse fera plaisir aux amateurs de conduite dynamique. D’ailleurs, sur ce plan, l’Ypsilon a un petit secret : ses voies sont plus larges de 24 mm par rapport à ses cousines au sein du groupe Stellantis, ce qui améliore le comportement dans les virages à moyennes et hautes vitesses. Dernier mot très positif : la consommation d’électricité relevée lors de notre essai est tout simplement prodigieuse : moins de 13 kWh/100 km, ce qui s’annonce très positif pour atteindre les 403 km annoncés.

Bilan fleet

Côté équipements, cette Lancia ne manque de rien. Retenez uniquement que, pour toutes les versions, le chargeur embarqué de 11 kW est en option, tout comme la pompe à chaleur (sauf en version limitée Cassina). Bien évidemment, toutes les assistances ne sont pas de série dès le premier niveau de finition. Ceci explique, en partie, que le prix de base de cette Ypsilon électrique soit agréablement surprenant : à partir de 28.512 € HTVA, soit moins que les cousines e-208 et Corsa Electric ! Comptez 329 € TTC (easy wallbox comprise)/mois en private lease.

Ce positionnement tarifaire plutôt agressif, accompagné d’un ATN minimal, devrait vraiment aider Lancia à renaître dignement ! D’autant plus que cette Ypsilon est vraiment bien née…

Les premières livraisons auront lieu en septembre. En mai 2025, une version électrique HP de 240 ch viendra renforcer le catalogue.

Sa batterie de 51 kWh se recharge de 20 à 80% en 24 minutes ou 10 minutes pour parcourir 100 km.
Sa batterie de 51 kWh se recharge de 20 à 80% en 24 minutes ou 10 minutes pour parcourir 100 km. © Lancia

Fiche technique

Lancia Ypsilon Electric (115kW/156ch)

INFORMATIONS TECHNIQUES  
Carburant Electricité
Puissance 115 kW/156 ch
Couple maximum 260 Nm
Poids à vide 1.584 kg
Volume du coffre 309 l
Autonomie 403 km
Consommation moyenne 14,3 – 14,6 kWh/100 km
Emission CO2 0 g/km
Vitesse maximale 150 km/h
Capacité de la batterie 51 kWh

 

AUTRES MOTORISATIONS
Moteur Carburant Puissance
Hybrid (MHEV) Essence à hybridation légère 48V 74 kW (100ch)

 

INFORMATIONS DE GESTION
Prix de base HTVA 28.512 €
Prix de base TVAC 34.500 €
Puissance fiscale /
TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) 61,50 €
BIV (Flandre)   0 €
Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) 97,68 €
Taxe de circulation (Flandre)   0 €
Déductibilité fiscale 100 %
ATN utilisateur mensuel 133 €/mois
Dépenses non-admises nc
Taxe CO2 31,99 €
Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Essais fleet
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