Les différentes générations successives :
- Babyboomers: nés entre 1940 et 1960, durant la période de croissance économique, avec beaucoup de concurrence sur le marché du travail.
- Génération X: 1960 à 1980, une période caractérisée par les doubles rémunérations, l’instabilité économique, les penseurs critiques et la volonté de vivre de façon indépendante.
- Génération Y: 1980 à 1995 (aussi appelés Milenials), une période où l’on recherche l’épanouissement personnel – la génération « Moi » – mais la valeur de la famille et des amis gagne également en importance.
- Génération Z: 1995 à 2010
La part de la génération Z sur le lieu de travail en 2025 est estimée à environ 30 %.
L’environnement et le mode de vie de la génération Z est un environnement où la technologie est en plein essor. Il s’agit de la première génération « digital native ». Ils ont des contacts très diversifiés en raison de l’adaptation rapide de la technologie. Ils vivent avec leur smartphone à la main, mais préfèrent ne pas parler au téléphone. Le contact ‘face to face’ est souhaité, mais pas nécessairement physique (vidéoconférence).
Le changement climatique et la sensibilisation au climat sont tout en haut de leurs priorités. La pandémie de Covid-19 a également suscité de vives inquiétudes en matière de santé.
« Nous ne voulons pas être étiquetés, nous sommes chacun uniques et nous voulons révolutionner par le biais d’Internet et des médias sociaux », ont déclaré avec emphase des représentants de ce groupe d’âge lors d’un événement organisé par IFMA Belgium (association professionnelle Facility Management). La génération Z se caractérise par ses propres USP (unique selling proposition), ses propres priorités et considère sa propre vie comme son occupation principale ; le travail est une activité en marge de sa propre vie.
Les valeurs et attentes de la Génération Z
La génération Z chérit la responsabilité sociale, l’inclusivité et la durabilité en tant que valeurs. En tant qu’employés, ils sont très critiques à l’égard de leur employeur potentiel. Ils veulent voir les entreprises travailler concrètement sur leurs valeurs. Il est hors de question de faire du « green washing ».
La génération Z veut de la flexibilité par rapport au lieu et au temps de travail, elle veut travailler quand cela lui convient le mieux. Le travail hybride va de soi, mais l’environnement de travail doit surtout répondre à leur état d’esprit très individualiste.
Ces jeunes s’attendent à une offre de travail personnalisée, dans laquelle la balance travail/vie privée est à peu près sacro-saint. La collaboration est importante, tout comme le fait d’être inspiré et d’inspirer les autres. Les contacts spontanés et les conversations encouragent cela. Le travail doit donner de la satisfaction, de la matière. Il est hors de question de vivre pour travailler.
Employeur pour une courte durée
Ils attendent de leurs employeurs un leadership, mais plus encore qu’ils fournissent un retour d’information en temps réel, comme ils en ont l’habitude dans leurs rapports avec les médias sociaux, où ils obtiennent également des réponses immédiates à ce qu’ils publient. Les entretiens d’évaluation classiques à longs intervalles ne sont pas leur truc.
Pour eux, un manager doit avant tout être un mentor. Il doit permettre une communication à double sens grâce à des séances fréquentes de feedback informel. La génération Z veut pouvoir exprimer sa propre opinion, veut être entendue.
La planification de carrière est une nécessité. La génération Z veut faire partie de la société du savoir et veut être mise au défi.
Les employeurs doivent veiller au bien-être de leurs employés et prévenir l’épuisement professionnel.
La génération Z va et vient, ne se sentant pas liée à un emploi et/ou à un employeur. Ils ne restent généralement pas longtemps chez un employeur, mais peuvent aussi retourner chez un ancien employeur. Ils considèrent que les investissements des organisations dans leur formation contribuent à une « meilleure version d’eux-mêmes », qu’ils peuvent ensuite reporter sur le ou les investisseurs en tant que « valeur ajoutée ».
Leur vie en main
La génération Z reconnaît que la frontière entre vie privée et vie professionnelle s’estompe, mais veut être aux commandes de sa vie. Ils veulent avoir un impact sur la société grâce à leurs efforts, mais sans souffrir d’épuisement professionnel.
Ils sont ouverts à l’apprentissage tout au long de la vie, mais ne considèrent plus l’apprentissage comme le fait d’écouter un professeur dans une salle de classe, comme par le passé. Les employeurs doivent s’adapter à leur style d’apprentissage, proposer un plan d’apprentissage et d’évolution personnalisé.
La génération Z veut principalement apprendre de ses propres expériences, en apprenant des autres autour d’elle. Le transfert de connaissances par le biais de méthodes d’apprentissage traditionnelles ne prend que 10 % de la part du processus d’apprentissage ; le fait de faire soi-même et de recueillir des expériences représente 70 % de la part. Les 20 % restants sont attribués à l' »apprentissage social », en étant emmené par les autres.
La génération Z dans le monde de l’entreprise
La génération Z met les employeurs face à des défis colossaux, en raison de son individualité.
Il n’est pas simple de les laisser travailler en toute autonomie et leur donner la responsabilité de mener à bien un projet de A à Z n’est certainement pas facile, en leur faisant voir le résultat final de leurs efforts.
Les managers doivent rechercher une intégration faisable entre le travail et la vie privée par le biais d’une planification et d’une communication adéquates, en établissant des journées d’équipe pour renforcer le lien avec l’entreprise. Il n’est pas moins important d’établir une politique de communication, en gardant à l’esprit que la génération Z a toujours le smartphone sur elle et avec elle, mais qu’elle ne répond pas toujours immédiatement.
Tous ces éléments peuvent être dissuadés par le caractère direct et l’individualité prononcée de la génération Z. Néanmoins, même cette génération devra collaborer avec d’autres générations au sein d’une organisation et s’imprégner de la culture d’entreprise. Il y a donc un grand défi pour le leadership à tous les niveaux de l’entreprise.