Mais chez Geely (groupe auquel appartient Polestar), on supprime un maximum de boutons et de commodos pour réduire les coûts. On peut comprendre la démarche sur un plan économique mais… pas quand ça implique la sécurité des occupants ! Pour mettre les feux antibrouillard, j’ai compté 3 opérations. TROIS ! Il faut aussi passer par l’écran tactile… Et quand c’est le déluge sur autoroute, croyez-moi, l’opération est périlleuse.
Humeur : pourquoi faire de plus en plus compliqué ?
Réduction des boutons à bord et écrans tout puissants : l’essai de la nouvelle Polestar 4, que j’attendais, comme beaucoup d’entre-nous, avec impatience, me force à pousser un petit coup de gueule… Pourquoi certaines opérations, comme allumer les phares, très simples à effectuer depuis plusieurs dizaines d’années (depuis toujours, en fait), deviennent si complexes avec les voitures modernes !?
À bord de cette Polestar 4, j’ai regretté l’absence du commodo habituel qui permet d’allumer les feux de route, de croisement, d’antibrouillard ou encore de sortir du mode d’allumage « Automatique ». Pourquoi ? Car pour passer du mode « Auto » au mode manuel, j’ai compté 4 opérations. QUATRE ! Un premier « push » sur l’écran tactile pour accéder au menu principal, suivi d’un deuxième pour aller dans le menu « Eclairage », suivi d’un troisième pour appuyer sur le mode allumage manuel (en visant correctement sur l’écran tactile), suivi enfin d’une confirmation sur une touche au volant. Pendant toutes ces opérations, mes yeux étaient concentrés sur des écrans et non sur la route. Et dire qu’en une seule opération avec un simple commodo à gauche du volant, ça aurait été réglé…
« Et quand c’est le déluge sur autoroute, croyez-moi, l’opération est périlleuse. »
Réglage des rétroviseurs avec… des touches au volant
Autre exemple : les pavés semi-tactiles au volant. Un pavé se situe de chaque côté du volant. Et sur chaque pavé, vous ne trouverez aucune icône pour comprendre à quoi servent les touches. Du jamais vu. Pour comprendre, vous devez pousser sur une touche et regarder ce qui apparait au tableau de bord digital. Là aussi, c’est… perturbant. Voyez notre vidéo en cliquant ici. Mais pourquoi ce choix ? Car les touches sont personnalisables et servent parfois à différentes opérations. En effet, c’est aussi via ces « pavés » au volant qu’on règle la position du volant et des rétroviseurs extérieurs. Ok, admettons… Mais, à nouveau, pourquoi faire de plus en plus compliqué ?
Je cite dans ce billet d’humeur la Polestar 4 mais elle n’est pas la seule. En matière d’ergonomie complexe, je pourrais également citer Tesla ou encore la Volvo EX30, petite-cousine de la Polestar 4. Ces véhicules vous obligent à passer beaucoup trop de temps sur un écran tactile.
Et l’absence de lunette arrière dans tout ça ?
Allez, terminons quand même avec du positif concernant cette Polestar 4. Beaucoup d’observateurs s’inquiétaient de l’absence de lunette arrière. Dès lors, c’est la vision d’une caméra qui apparait dans votre rétroviseur central. Est-ce contraignant ? Pour autant que la caméra ne tombe pas en panne, non, ce n’est absolument pas un problème. Durant mon essai d’une semaine, cette caméra m’a toujours offert un superbe rendu visuel et ce, quelle que soit la météo. Et puis, je dois aussi avouer qu’en matière d’amortissement, d’espace à bord, de confort et d’insonorisation, cette Polestar 4 s’en sort magistralement bien. C’est donc vraiment dommage que l’ergonomie à bord soit si complexe… Espérons que la marque y travaillera très rapidement.
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