Le 21 novembre 2024 à 15h04
par Maxime Pasture
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« Le potentiel pour la recharge de VE est bien présent en Wallonie », selon Michael Van den Brandt, Business Development Manager de Sparki

Avec ses stations de recharge ultra-rapide d’une puissance comprise entre 300 et 720 kW, Sparki se développe en Belgique. De quoi permettre – en théorie – aux voitures électriques les plus performantes de récupérer jusqu’à 100 km d’autonomie en 5 minutes. Mais le développement se fait davantage au nord qu’au sud du pays. Nous avons donc tenté de comprendre pourquoi, avec l’aide de Michael Van den Brandt, Business Development Manager chez Sparki.

De gauche à droite : Peter Buyckx, CEO de Sparki, Gorik Vandersanden, Managing Director, et Michael Van den Brandt.
De gauche à droite : Peter Buyckx, CEO de Sparki, Gorik Vandersanden, Managing Director, et Michael Van den Brandt.

l2f : Le nombre de stations de recharge est beaucoup plus important en Flandre qu’en Wallonie. Bien qu’il s’agisse d’une tendance générale, on le remarque aussi chez Sparki. Quelles en sont les raisons ?

Michael Van den Brandt : « Quand on a commencé il y a 2 ans, nos partenaires privés comme le groupe de stations-service Maes ou des propriétaires de zones de commerce, avaient davantage d’emplacements en Flandre. Les voitures électriques étaient également plus nombreuses au nord du pays. Avec le nombre de sociétés et de voitures de société en Flandre, ça peut se comprendre. Et puis, nos investissements doivent être rentables. Il doit donc y avoir du passage. Mais nous avons maintenant des partenaires au sud du pays, dont « Wallonie Entreprendre », avec déjà 5 stations opérationnelles. L’objectif est d’en installer une trentaine dans un avenir proche. On observe d’ailleurs que le taux d’occupation des bornes au sud du pays est très élevé, ce qui est très positif. Le potentiel pour la recharge de véhicules électriques est donc bien présent en Wallonie. Il faut juste nous laisser un peu de temps car, avec l’installation nécessaire de cabines à haute tension (qui nécessitent un permis d’environnement, NDLR), il y a en  moyenne un délai de 9 mois. »

Déjà bien présent en Flandre, Sparki va maintenant se concentrer davantage sur la Wallonie.
Déjà bien présent en Flandre, Sparki va maintenant se concentrer davantage sur la Wallonie. © Sparki

l2f : Le CEO de Sparki, Peter Buyckx, a récemment annoncé « D’ici à la fin de 2025, nous aurons 600 stations de recharge, soit plus de 1.200 points de recharge, répartis sur l’ensemble du territoire belge ». Mais quelle sera la répartition des bornes entre le nord et le sud ?

MV : « Pour l’instant, 80% de nos bornes sont en Flandre. Mais dans le futur, la répartition va se rapprocher vers 65 à 70% en Flandre et 30% en Wallonie. Notre partenariat avec le groupe de stations-service Uhoda, ainsi que notre récent contrat avec Lukoil, qui disposent tous les deux d’un bon nombre de stations-service en Wallonie, vont permettre de nous développer. »

l2f : Quelle est votre stratégie de développement ? Autrement dit, à quels endroits pourrons-nous retrouver des bornes Sparki ?

MV : « On ne se concentre pas sur les autoroutes qui dépendent d’un contrat de concession mais plutôt sur des grands axes fortement fréquentés avec des magasins et des restaurants dans les environs. Ça dépendra donc de nos nouveaux partenaires. »

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
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