Les différents types de financement auto professionnels en Belgique

Si vous souhaitez acheter en fonds propres et être propriétaire, deux solutions s’ouvrent à vous : l’achat comptant ou le financement classique.

Si vous avez assez de liquidités pour acheter un/des véhicule(s), félicitations ! Un achat comptant vous permettra d’éviter les mensualités et les intérêts qui en découlent. Vous aurez également une vue claire sur les taxes et les dépenses liées à ce(s) véhicule(s). La durée d’amortissement sera décidée par le service comptable de votre société. Mais attention car vous devrez avoir les ressources au sein de votre société – ou déléguer la gestion à un organisme externe – pour effectuer le suivi administratif (taxes annuelles, assurances, etc.) et des entretiens. C’est un engagement sur le long terme. Vous prenez le risque concernant la valeur résiduelle (de revente) du véhicule si vous souhaitez un jour vous en séparer.

Si vous souhaitez toujours être propriétaire du/des véhicule(s), mais ne disposez pas de suffisamment de fonds propres, il existe également le financement classique. Payer des mensualités paraît toujours moins lourd qu’un achat comptant mais il faudra y ajouter les intérêts. Le financement permet également de garder de la trésorerie. Pour le reste, les avantages et inconvénients sont identiques à ceux d’un achat comptant.

Abordons maintenant les types de financement liés à la location. De premier abord, vous ne serez pas propriétaire du/des véhicule(s) sauf si vous levez une option d’achat en fin de contrat, quand c’est possible.

Si vous optez pour un leasing, c’est le loueur (la banque ou la société de leasing) qui va détenir le(s) véhicule(s) et donc, payer la TVA. Dans le cas du leasing financier, vous paierez des mensualités qui sont calculées sur base de la durée du contrat, du kilométrage et de la valeur résiduelle (valeur du véhicule en fin de contrat). En général, sauf si vous signez un contrat qui inclut différents services de gestion, vous devrez vous occuper de la gestion des véhicules (taxes, assurances, entretiens, etc.). En fin de contrat, une option d’achat peut être levée pour un montant qui ne doit pas dépasser 15% de la valeur du véhicule. Dès lors, en cas de revente du véhicule après achat, il est possible d’effectuer une belle plus-value. Mais les mensualités du leasing financier sont souvent élevées car c’est votre société qui inclut la voiture louée dans son bilan et l’amortit. La capacité de crédit/financement est donc affectée (on balance).

Le renting financier est une variante du leasing financier. Il s’en différencie principalement de deux façons. D’une part, c’est le loueur (la banque ou la société de leasing) qui inscrit le(s) véhicule(s) dans son bilan. La capacité de financement/crédit de votre société n’est donc pas affectée (off balance). Les loyers mensuels deviennent des charges d’exploitation partiellement déductibles pour votre société. D’autre part, l’option d’achat en fin de contrat dépasse, dans ce cas, 15% de la valeur du véhicule. Les mensualités sont donc moins élevées que celles d’un leasing financier mais la plus-value que vous pourriez réaliser si vous levez l’option d’achat, en cas de revente, risque également d’être moins importante.

Avec le leasing opérationnel, il n’est pas question d’option d’achat en fin de contrat. Il s’agit de la formule « sérénité », tout compris (sauf le carburant ou l’électricité, bien sûr) avec, généralement, un acompte plus important. En effet, non-seulement le loueur assume tous les risques – y compris les éventuelles indexations ! – mais il vous propose, en plus, toute une série de services. Sont compris, à la carte, dans la location : les taxes, les assurances, l’assistance, le véhicule de remplacement, les entretiens et parfois même les pneus hiver. Le montant des mensualités variera en fonction des services sélectionnés et aussi de la durée, du kilométrage, ainsi que de la valeur résiduelle. Comme le renting financier, le(s) véhicule(s) appartien(nen)t au loueur. Vous n’affectez donc pas votre capacité de financement. Les loyers mensuels sont ici des charges d’exploitation partiellement déductibles pour votre société. Si on met les frais de carburant ou d’électricité de côté, ainsi que les éventuels accidents, il s’agit de la formule qui vous permet le plus facilement de connaître vos dépenses et d’éviter les surprises même si, le loyer manque de transparence (pas de vue réelle sur les coûts administratifs et d’entretien, ni sur les marges bénéficiaires des loueurs, entre autres)…