Le 30 septembre 2024 à 16h23
par Maxime Pasture

link2fleet awards 2024 : le jury a tranché !

Jeudi 26 septembre dernier, le jury des link2fleet awards s’est réuni pour écouter les 8 candidats 2024. Quels sont les points forts de chacun ? Et quels sont, selon eux, les défis actuels du secteur ? Résumé d’une journée riche en politiques de mobilité diverses et variées !

C’est à l’Officenter de Leuven que les 18 membres du jury des link2fleet awards 2024 se sont réunis le 26 septembre dernier. Tous sont des spécialistes du secteur fleet, gestionnaires de flotte, indépendants ou venant d’entreprises différentes.

Les 8 candidats aux awards « Safety project », « Sustainable project », « Mobility project » et « Fleet & mobility owner » ont pu se présenter, un par un, pour défendre leur projet durant 45 minutes.

PwC, Alix Truyens

Chez PwC, Alix Truyens, gestionnaire fleet/mobility, mise tout sur les datas : « Le plan de mobilité de PwC repose sur le principe « mesurer, c’est savoir ». Chaque nouvelle initiative, chaque changement est appuyé par des données, afin de vérifier quels sont les bénéfices. Sur le plan financier, mais aussi sur le plan opérationnel et, in fine, pour l’utilisateur final. »

Comme ses confrères, il souligne la complexité de notre secteur : « Les plus grands défis du secteur fleet aujourd’hui sont la volatilité et l’écosystème qui devient de plus en plus complexe. La mobilité évolue, tout comme la multimodalité. Nous devons chercher des solutions et une vision ensemble. »

Maniet Luxus, Laetitia Van Calsteren

De son côté, Laetitia Van Calsteren, assistante de direction et mobility manager chez Maniet Luxus, met énormément d’énergie pour développer le covoiturage dans le zoning de Nivelles. « Nous avons observé que les déplacements de nos travailleurs étaient le 2e pôle le plus polluant de notre entreprise. Voilà pourquoi nous avons pensé au covoiturage, que nous développons pour l’entièreté du zoning de Nivelles afin d’avoir un maximum de covoitureurs ». En créant une communauté autour du covoiturage qui n’implique pas seulement sa société, Laetitia Van Calsteren met en avant la nécessité d’être polyvalent dans notre secteur : « Le plus grand défi de notre secteur aujourd’hui, c’est la polyvalence. Les gestionnaires de flotte/mobilité doivent se former à de plus en plus de thématiques car la mobilité évolue énormément. »

SGS, Bram Glorieux

Au cours des deux dernières années, Bram Glorieux, fleet manager chez SGS, a travaillé d’arrache-pied en coulisses pour proposer des options de commande plus attrayantes aux conducteurs de son entreprise et pour rendre sa flotte plus écologique. Pour les déplacements domicile-lieu de travail, SGS a également mis en place des leasings vélo afin de diminuer très fortement, en peu de temps, les émissions liées aux déplacements des collaborateurs.

Ce passage vers une mobilité plus verte a mis en évidence quelques difficultés liées, notamment, à la recharge : « La fiscalité, qui est en constante évolution, est le plus grand défi pour moi. En outre, les nombreuses questions concernant l’infrastructure de recharge et les cartes de recharge entraînent une charge de travail supplémentaire. »

Engie, Allesandra Ariu & Jochen De Backer

Sur le plan fiscal et de la recharge, Bram Glorieux est rejoint par les gestionnaires fleet de chez Engie, Allesandra Ariu et Jochen De Backer : « Pour nous, tout ce qui touche aux bornes de recharge et la fiscalité sont les plus grands défis. On pourrait aussi parler d’incertitude car côté politique et fiscal, tout change très souvent, y compris sur le marché avec de nouvelles solutions qui arrivent très rapidement. Pourtant, il faut aller de l’avant car attendre à ne rien faire équivaut à reculer. »

Engie a fait partie des premiers à implémenter le budget de mobilité, dès 2020, avec succès. Et aujourd’hui, l’entreprise va encore plus loin en faisant un très gros effort pour proposer une solution de mobilité adaptée à chaque collaborateur, dont les profils sont pourtant très variés : « Nous accélérons le verdissement de notre flotte, en mettant en place toute une série de mesures, en fonction des différents profils, afin de contenter tous nos collaborateurs », comme l’expliquait Allesandra Ariu lors de la défense de son projet.

Groupe Laiterie des Ardennes, Thierry Lacourt

En 4 ans au poste de fleet manager de la Laiterie des Ardennes, Thierry Lacourt a revu entièrement la stratégie fleet. Il a notamment mis en place la transition énergétique avec possibilité de commander uniquement des voitures de société 100% électriques. Thierry Lacourt analyse actuellement la possibilité d’introduire le budget de mobilité, malgré deux sites qui se trouvent dans des zones très mal desservies par les transports en commun : « Il y a encore des problèmes de fonctionnement avec la mobilité douce. Les horaires des transports en commun ne sont pas toujours bien pensés et dans certaines régions, ils sont peu disponibles. C’est un point à améliorer. »

Corilus, Cindy Van Parijs, Els Devoldere & Peter Halvoet

Depuis deux ans, le département fleet de Corilus transforme complètement sa flotte pour la rendre plus verte, comme l’explique Cindy Van Parijs, Compensation & Benefits Leads chez Corilus : « Nous venons d’une flotte 100 % diesel. Le projet de passer à une flotte entièrement électrique représentait un grand changement pour nous. Notre société édite des logiciels pour le secteur de la santé. Il est donc important pour nous de nous engager avec nos collaborateurs dans la voie de l’écologie. » D’ailleurs, pour les gestionnaires fleet/mobilité de Corilus, le plus grand défi est « de satisfaire notre personnel tout en s’engageant en faveur de la mobilité verte. »

Mediahuis, Sandra Eemans

Sandra Eemans, Mobility officer chez Mediahuis, avait déjà remporté le « fleet owner of the year award » en 2017. Depuis lors, elle a encore énormément fait évoluer sa gestion de flotte pour suivre la réalité du marché, de la fiscalité, des besoins de mobilité de ses collaborateurs et surtout pour la rendre encore plus efficiente.

Pour elle, l’avenir sera fait de données à récolter de la meilleure des façons : « Le plus grand défi consiste maintenant à contrôler et à exploiter la masse de données disponibles à partir de la voiture, de la station de recharge et des cartes de recharge afin de maîtriser les coûts et d’améliorer la sécurité ».

Pluxee Group, Geert De Volder

Chez Pluxee, Geert De Volder, mobility manager, a mis en place le budget fédéral de mobilité. En complément, les collaborateurs ne doivent se présenter au bureau qu’au minimum 1 jour par semaine, de quoi réduire fortement les déplacements. D’ailleurs, ces derniers mois, le kilométrage a diminué de 350 km/mois en moyenne par utilisateur de voiture de société !

Comme quasiment tous les candidats, si Geert De Volder recevait un link2fleet awards, ce serait une belle reconnaissance mais bien plus encore : « Gagner un prix serait un accélérateur qui nous permettrait d’aller plus loin dans la politique de mobilité telle qu’elle existe aujourd’hui. Ce serait également une bonne chose si les gens pouvaient reproduire notre cas et inciter davantage de personnes à s’intéresser à la mobilité alternative. »

 

Le suspense restera intact encore quelques jours. En effet, les vainqueurs seront annoncés lors des link2fleet forum & awards du 24 octobre prochain.

 

Pas encore inscrit pour assister aux link2fleet forum & awards 2024? Cliquez sur l’image pour vous inscrire:

Le jury des link2fleet awards 2024.
Le jury des link2fleet awards 2024.
Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Actus , Best practices , Gestion de flotte

Articles similaires

Évènements associés