Le 8 août 2024 à 14h35
par Maxime Pasture
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Voiture autonome : quels sont les niveaux de conduite autonome ?

La multiplication et le perfectionnement des aides à la conduite incitent à nous poser cette question : la voiture totalement autonome va-t-elle se développer à grande échelle ? Quoi qu’il en soit, la société des ingénieurs automobiles (SAE) l’a classée en 5 niveaux que nous vous invitons à découvrir.

© Audi

Niveau 0 : pas d’automatisation à la conduite

Du niveau 0 au niveau 2 de conduite autonome, le conducteur reste le seul maître à bord. Il est responsable de la conduite en toutes circonstances.

Bien qu’il n’y ait aucune conduite automatisée au niveau 0, selon la SAE, on peut tout de même y inclure certaines aides à la conduite. Mais celles-ci se limitent à des aides instantanées ou à de simples avertissements.

Citons, par exemple : le freinage d’urgence automatique (AEB), l’avertisseur d’angle mort (BLIS) ou l’alerte de franchissement de ligne (Lane Departure Warning). Découvrez toutes les assistances à la conduite en cliquant ici ou via le lien ci-dessous.

 

À lire aussi : Tout comprendre sur les assistances à la conduite en 2024

 

Conduite autonome de niveau 1 : la conduite assistée

Nous voilà au premier niveau de conduite autonome. Dans ce cas, la voiture est capable de prendre seule le contrôle de l’accélérateur, du freinage, ou de la direction, pour une durée constante.

Citons, par exemple : le régulateur de vitesse adaptatif (ACC) OU le maintien de voie avec direction active (Lane Keeping Assist) mais pas les deux en même temps.

Conduite autonome de niveau 2 : l’automatisation partielle

En effet, si la voiture est capable de prendre le contrôle, en même temps, de la direction, de l’accélérateur et des freins, on parle alors de conduite autonome de niveau 2. Mais rappelons que dans ce cas, le conducteur doit toujours garder ses mains au volant et reste le seul responsable à bord en cas de problème.

Conduite autonome de niveau 3 : l’automatisation conditionnelle

La conduite autonome de niveau 3 est peut-être la plus problématique sur le plan légal et des assurances en cas d’incident. En effet, il s’agit du premier niveau avec lequel le conducteur peut être inactif durant une plus longue période, tout en ayant l’obligation de reprendre le contrôle à tout moment si le système l’invite à le faire. Autrement dit, le véhicule est capable d’évoluer seul dans certaines conditions comme, par exemple, les embouteillages ou sur autoroute. Avec la conduite autonome de niveau 3, le conducteur peut enlever ses mains du volant.

À l’heure d’écrire ces lignes, plusieurs voitures commercialisés chez nous possèdent des assistances à la conduite de niveau 3. Mais ces assistances ne sont pas légales partout en Europe. La Belgique ne fait pas partie des pays ayant autorisé la conduite autonome de niveau 3, contrairement à l’Allemagne (dans certaines conditions), par exemple.

Conduite autonome de niveau 4 : la conduite automatisée

Avec une conduite autonome de niveau 4, le véhicule est capable d’évoluer complètement seul dans la grande majorité des conditions. Le conducteur peut donc s’assoupir s’il le souhaite. Il ne doit plus être attentif à la circulation.

En revanche, une voiture autonome de niveau 4 doit toujours être équipée d’un volant – il peut être rétractable – et de pédales car il est possible, dans de rares cas, que le conducteur doive prendre le contrôle.

Conduite autonome de niveau 5 : la conduite entièrement autonome (sans volant ni chauffeur)

Avec la conduite autonome de niveau 5, les passagers ne doivent plus être en possession d’un permis de conduire. Le véhicule est capable d’évoluer entièrement seul quelles que soient les conditions. Dans ce type de véhicule, volant et pédales deviennent inutiles. On parle alors de « robotaxi », comme il en existe déjà dans certains endroits du monde (quelques aéroports, notamment) ou de véhicule autonome.

 

© SAE International
Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
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