Le 3 juillet 2024 à 16h06
par Maxime Pasture
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Voiture électrique : ça progresse mais les loueurs doivent faire attention

En matière de voitures électriques (VE), la Belgique fait partie des rares pays d’Europe qui voient les ventes augmenter. Dès lors, EV Belgium milite pour imposer le VE en Belgique dès 2030. De son côté, Traxio souligne un défi de taille, notamment pour les loueurs : la baisse des valeurs résiduelles à venir… Explications.

La fin du premier semestre 2024 a sonné. De quoi nous offrir quelques chiffres intéressants. Selon Traxio, fédération du secteur automobile et des services connexes, en Belgique, la voiture électrique progresse de 52%, marché du neuf et d’occasion confondus.

La croissance des immatriculations de voitures électriques neuves est principalement tirée par l’adoption croissante des flottes d’entreprises et du leasing, représentant 85,5% des immatriculations de VE au premier semestre 2024. En revanche, sur le marché de l’occasion, la répartition entre les immatriculations aux entreprises et aux particuliers est quasiment équilibrée : 51% contre 49%.

Uniquement des VE dès... 2030 ?

Ces chiffres encourageants pour la mobilité « zéro émission », en plus du développement du réseau de recharge – 72.000 points de recharge en Belgique à fin juin 2024 selon EV Belgium –, poussent la fédération dédiée à la mobilité zéro émission, EV Belgium, à adopter une politique ambitieuse : « EV Belgium appelle les différents niveaux politiques à faire des choix clairs et à n’autoriser uniquement la mise en circulation de voitures particulières et de camionnettes à zéro émission à partir de 2030. »

La prime EV flamande joue son rôle...

Sans surprise, la Flandre est, de très loin, la Région qui immatricule le plus de voitures électriques. Ceci s’explique notamment par la prime EV flamande réservée aux particuliers, aux professions libérales (sans société), aux ASBL et fondations non soumises à l’impôt sur les sociétés, ainsi qu’aux fournisseurs de voitures partagées.

…mais pourrait aussi avoir un impact négatif

Rappelons-le, à moins d’un retournement de situation, l’octroi de cette prime sera stoppé fin 2024. Comme l’explique Traxio, « la suppression de cette prime pourrait avoir un impact négatif sur les ventes aux particuliers, ce qui pourrait se faire ressentir sur plusieurs années. Par ailleurs, l’offre de VE sur le marché de l’occasion commencera progressivement à dépasser la demande, entraînant une baisse de la valeur résiduelle. Cette situation sera exacerbée par l’introduction de modèles (électriques) moins chers. »

La fédération du secteur automobile développe encore : « Progressivement, un surplus de voitures électriques d’occasion apparaît sur le marché, avec une rotation chez les concessionnaires bien plus lente que celle des voitures à moteur à combustion – y compris les diesels. Ce qui conduit à des valeurs résiduelles pour les VE plus basses que prévu à l’origine – un phénomène accentué par les baisses de prix et l’arrivée de modèles moins chers. Par exemple, la valeur résiduelle d’une Tesla Model 3 après 4 ans serait inférieure de 30%. »

En conclusion, nous retiendrons ceci : « L’évolution technologique rapide et l’arrivée de modèles moins chers sur le marché laissent présager des baisses de prix dans le marché de l’occasion, ce qui pose des défis pour les sociétés de leasing. » Autant le savoir car « Prévoir, c’est à la fois supputer l’avenir et le préparer ; prévoir, c’est déjà agir. »

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
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