Le 4 juillet 2024 à 17h09
par Damien Malvetti

Voitures électriques chinoises: l’Europe imposera bien des droits de douane

On l’avait annoncé il y a quelques semaines, l’Europe réfléchissait à imposer des droits de douane sur les voitures électriques importées depuis la Chine. Une manière de protéger les constructeurs historiques européens – et donc indirectement les emplois en Europe – contre l’invasion de nombreuses nouvelles marques chinoises. Désormais, c’est une réalité. L’Europe vient d’annoncer qu’elle mettait en pratique cette mesure.

Une enquête menée par l’Europe a donc montré que les constructeurs chinois – ou les constructeurs qui produisent en Chine – « bénéficient de subventions déloyales, ce qui représente une menace de préjudice économique pour les producteurs de véhicules électriques à batterie de l’UE ».

Suite aux résultats de cette enquête, l’Europe suit donc l’exemple montré depuis quelques mois déjà par les Etats-Unis, où un droit de douane de 100% sur le prix catalogue du véhicule est appliqué pour chaque voiture électrique chinoise importée. A partir de ce vendredi 5 juillet 2024, toute voiture électrique importée en Europe depuis la Chine subira donc aussi un droit de douane supplémentaire qui pourra grimper jusqu’à 38%. Supplémentaire car il existait déjà une taxe de 10% sur les véhicules chinois importés sur le Vieux Continent.

Pas tous logés à la même enseigne

38%, ce sera évidemment dans le pire des cas. Le montant réel du droit de douane sera en réalité variable pour chaque constructeur en fonction de son chiffre d’affaires et du montant des subventions qu’il reçoit – présumément – de l’Etat Chinois.

Seul le groupe SAIC écopera dès lors d’un droit de douane de 37,6% sur ses modèles. SAIC produit notamment les voitures des marques MG et Maxus chez nous.

Le groupe Geely (Volvo, Smart, Zeekr, Lynk & Co, Lotus, LEVC, Polestar) se voit lui affubler d’un droit de douane de 19,9%, tandis que BYD s’en sort avec une taxe de 17,4%.

Quant aux autres constructeurs, ils écoperont d’un droit de douane de 21% s’ils ont accepté de coopérer à l’enquête menée par l’Europe, et de 37,6% dans le cas contraire.

4 mois pour décider

Cette décision de l’Europe n’est toutefois pas irrévocable puisque Bruxelles se donne 4 mois pour analyser la mesure et évaluer la suite. Le but est évidemment d’éviter une guerre commerciale avec la Chine qui a déjà annoncé le tenue d’une enquête sur les produits européens importés sur son territoire parmi lesquels le vin, les spiritueux ou encore les produits laitiers notamment.

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Actus , Véhicules , Importateurs et constructeurs

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