Le 6 juin 2024 à 12h26
par Damien Malvetti

Voici ce que rapporte la voiture de société à l’Etat belge!

On entend souvent dire que la voiture de société coûte énormément d’argent à l’Etat belge. Plusieurs partis politiques ont d’ailleurs indiqué dans leur programme pour les élections du 9 juin qu’ils souhaitent mettre fin à cet avantage (voir notre dossier d’analyse des programmes des partis). Mais ce qu’on souligne rarement, c’est aussi que cette sacro-sainte voiture de société rapporte beaucoup d’argent à l’Etat, grâce à l’ATN et aux cotisations de CO2. link2fleet a pu se procurer les chiffres.

Dans une récente analyse de l’ONSS sur l’évolution du nombre de voitures de société en Belgique, l’Office a mis en évidence les revenus qu’elle génère aussi chaque année dans les caisses de l’Etat.

80 millions grâce à la cotisation CO2

Il y a d’une part les revenus liés à la cotisation de CO2 que l’entreprise doit payer tous les mois. Bien sûr, l’électrification massive du parc automobile belge a pour conséquence une réduction du taux de CO2 qu’il dégage. Ainsi, on estimait à 61.786.597 g/km le taux de CO2 émis par l’ensemble du parc fleet début 2022, soit un taux d’émission moyen de 120 g/km par véhicule.

Fin 2023, ce taux global était passé à 56.629.569 g/km de CO2, soit une moyenne de 100 g/km par voiture de société.

Pour autant, l’augmentation du nombre de voitures de société et surtout celle du montant de la cotisation, ont permis d’augmenter les revenus générés par cette taxe dans les caisses de l’Etat. Celle-ci est passée de 68.744.058 euros au premier trimestre 2022 à 80.821.826 euros fin 2023, ce qui représente un montant moyen de 142€/mois et par véhicule.

Plus de 300 millions d’euros pour l’ATN

L’Avantage de toute nature que le travailleur paie pour l’usage privé de sa voiture de société mise à disposition par son employeur permet aussi de rentrer un peu d’argent dans les caisses de l’Etat. Ainsi, fin 2023, ce montant se chiffrait à 314.703.000 euros. Un chiffre qui, il est vrai, stagne un peu ces derniers mois en raison du nombre croissant de voitures électriques, dont l’ATN est plus faible que celui d’une équivalent thermique.

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Actus

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