Depuis son rachat par le géant chinois Geely en 2017, Lotus voit les choses en grand. Son objectif : faire du volume pour se positionner face à Porsche, Maserati ou même Tesla. L’Eletre sera donc le premier d’une trilogie de modèles « lifestyle ». Et comme entrée en matière, Lotus a tenu à bien faire les choses. L’Eletre est un beau bébé de 5,10 m de long, au look certes massif, mais reconnaissable et distinctif. On appréciera ou pas, comme on laissera chacun juger du discours marketing de la marque qui dit l’avoir dessinée comme une… voiture de sport.
Intérieur exemplaire
Pour en revenir à des choses plus objectivables, on soulignera la qualité de l’habitacle. Du sol au plafond, tout est habillé de matériaux au rendu particulièrement soigné, que ce soit l’Alcantara, les habillages en matières recyclées ou la fibre de carbone laissée brute, non vernie. Seul le cuir des sièges baquets nous a semblé déjà fatigué sur certains exemplaires n’affichant pourtant que quelques milliers de kilomètres. Mais pour le reste, le soin apporté aux détails est certain, que ce soit pour l’intégration de l’instrumentation numérique sous forme de bandeau dans le meuble de bord, les LED d’ambiance qui servent également d’avertisseur visuel, ou même le second écran face au passager, qui ne sert qu’à gérer le multimédia.
Lotus laisse le choix entre des configuration 4 ou 5 places. Sur la première, les passagers arrière profitent de sièges baquets aux multiples réglages. La seconde autorise un coffre plus généreux (688l contre 611) et une meilleure modularité (banquette 40-20-40). Dans les deux cas, ils auront également droit à leur propre écran de contrôle, en plus de l’écran multimédia à l’avant, dont on saluera la précision, la rapidité d’exécution et, une fois n’est pas coutume, l’ergonomie des menus.
Sportif, ou très sportif !
L’Eletre n’est proposé qu’avec des puissances très généreuses : 603 ch pour l’Eletre et l’Eletre S, 905 ch pour la méchante version R. Les performances sont donc très musclées, puisque passer de 0 à 100 km/h ne demandera que 2,96 à 4,5 secondes. Mais surtout, les versions S et R peuvent s’équiper de divers éléments visant à parfaire leur dynamisme : roues arrière directrices, barres stabilisatrice active, aileron arrière mobile, freins carbone-céramique, etc. L’Eletre fait alors complètement oublier ses 2,5 à 2,7 tonnes à vide. Il se montre étonnant d’agilité sur les tracés les plus sinueux, doublé d’une efficacité redoutable fournie par les quatre roues motrices. Et si l’on n’est clairement plus dans une sportive légère et vivante, on s’amuse néanmoins plutôt bien au volant.
Portée par une batterie tout aussi généreuse de 112 kWh, l’autonomie sera homologuée à 600, 535 ou 450 km selon la finition retenue. Et elle pourra se recharger de manière ultra-rapide, jusqu’à 350 kW.
Bilan fleet
Reste qu’en termes de prix, cet Eletre se montre également très agressif puisqu’il débute à 81.562€ HTVA exactement. Avec déjà un équipement très bien fourni. Les versions S et R seront, elles, facturées 102.553€ HTVA et 127.347€ HTVA respectivement. La version de base affiche un ATN qui dépasse allègrement les 3.000 euros par an. L’Eletre ne sera clairement pas pour tous les budgets fleet mais plaira aux directeurs ou patrons pour qui il représentera donc une alternative attrayante aux best-sellers du secteur.
Fiche technique
Lotus Eletre S
Carburant | Electrique |
Puissance | 603 ch |
Couple maximum | 710 Nm |
Poids à vide | 2.520 kg |
Volume du coffre | 611 – 1.532 l |
Capacité de la batterie | 112 kWh |
Consommation moyenne | 23,9 – 25,5 kWh/100 km |
Emission CO2 | 0 |
Vitesse maximale | 258 |
Cylindrée | – |
INFORMATIONS DE GESTION | |
Prix de base HTVA | 81.561€ |
Prix de base TVAC | 98.690€ |
Puissance fiscale | |
TMC (Bruxelles, Wallonie, Leasing) | 61,50€ |
BIV (Flandre) | 0 |
Taxe de circulation (Bruxelles, Wallonie) | 85,27€ |
Taxe de circulation (Flandre) | 0 |
Déductibilité fiscale | 100% |
ATN utilisateur | 3382 euros/an |
Dépenses non-admises | 575,22 euros/an |
Taxe CO2 | 31,34 euros |