La crise du coronavirus, le confinement qu’elle a engendré et les mesures en matière de sécurité sanitaire risquent bien d’avoir des conséquences sur la mobilité des entreprises. D’une part, un grand nombre de véhicules de société vont voir leur kilométrage diminuer cette année parce qu’ils seront restés quasi à l’arrêt durant 3 mois. D’autre part, les transports en commun risquent de connaître une baisse d’affluence car la voiture individuelle s’est révélée être le moyen le plus sûr de voyager ces derniers mois.
Néanmoins, cette crise devrait profondément modifier nos habitudes de mobilité et induire chez certains usagers ainsi qu’au sein des entreprises de nouvelles habitudes. L’enquête réalisée durant la période de confinement sur le site internet de link2fleet auprès nos lecteurs tend en tout cas à le montrer. En voici les principaux résultats.
Home is the new office
On le constate encore aujourd’hui : nos chaussées sont moins encombrées aux heures de pointe qu’elles ne l’étaient avant la crise du covid-19. Et ce pour une raison simple : le télétravail ! De nombreuses entreprises qui n’avaient pas encore testé le travail à distance ont été contraintes de s’y plier et de mettre en place des solutions pour permettre à leurs collaborateurs d’être (presque) aussi efficaces depuis leur salon qu’au bureau. Il faut dire que les technologies telles que Skype, Teams ou encore Lively permettent d’organiser des réunions à distance comme si on se trouvait dans la même pièce et que de nombreux logiciels et serveurs online comme Sharepoint, Google Drive ou Evernote facilitent le partage de fichiers depuis un cloud.
Et l’obligation de télétravail due au confinement n’a fait que développer encore la palette de ces solutions digitales. A tel point que nombre d’entreprises ont tiré un bilan positif de cette expérience et ont décidé de continuer à proposer le télétravail à leurs collaborateurs après la crise, voire même à l’imposer à raison de certains jours par semaine.
Une tendance qui ressort clairement de notre enquête en ligne. A la question de savoir quelles solutions multimodales cette crise pourrait favoriser dans la gestion future de la mobilité des employés, nombre de sondés ont ainsi répondu en priorité la généralisation du télétravail.
Parmi les autres tendances, on soulignera la volonté de mettre en place plus rapidement une vraie stratégie de mobilité ou encore celle de renforcer l’usage de flex-offices ou bureaux satellites qui permettent aux collaborateurs de travailler depuis un bureau plus proche de leur domicile que l’entreprise, mais en profitant de toutes les installations nécessaires à la réalisation de leurs tâches. Une façon aussi de réduire le nombre de kilomètres parcourus par les collaborateurs chaque année. Et c’est justement la 4e réponse la plus cochée à notre sondage. Les responsables fleet souhaitent, suite à la crise, mettre en place des politiques afin de réduire le nombre de kilomètres parcourus.
L’organisation du car-pooling au sein de l’entreprise n’obtient par contre que peu de voies. Certainement car l’échange d’un même véhicule entre plusieurs conducteurs implique dorénavant la désinfection complète de ce véhicule, ce qui représente évidemment un coût pour l’entreprise et du temps perdu pour les collaborateurs.
Vers une mobility policy
Quant à savoir quelles éventuelles modifications la crise pourrait engendrer sur la car-policy des entreprises, la réponse qui ressort le plus souvent est la transformation de cette car-policy en une véritable mobility policy. Presqu’un sondé sur deux souhaite ainsi à l’avenir mettre en place une politique davantage axée sur la mobilité que sur la seule voiture de société. Et c’est à peu près la seule tendance qui ressort à ce niveau puisqu’en seconde position, près d’1/5 des répondants estiment qu’ils n’apporteront aucune modification à leur car-policy.