60% des flamands seraient donc favorables à la suppression du système des voitures de société. Pour eux, celui-ci serait trop avantageux… Si on ne remet pas en cause le processus de cette enquête, on peut toutefois s’étonner du résultat. Surtout venant du nord du pays, où la majorité des voitures de société sont attribuées et circulent. Un résultat qui détonne aussi quand on voit le peu de succès du budget de mobilité, qui permet pourtant d’échanger sa voiture de société contre d’autres solutions de transport ou le remboursement des frais de logement par exemple.
Faut-il ajouter que si on supprimait cet avantage, une grande part des travailleurs qui bénéficient aujourd’hui d’une voiture de société achèteraient certainement une voiture privée pour leurs déplacements. Une voiture d’un budget moins élevé, peut-être pas neuve et certainement pas électrique. N’oublions pas que ce système avantageux des voitures de société, créé pour contourner la pression fiscale trop élevée sur le travail, est aussi le moteur de la transition énergétique dans notre pays, et la raison qui fait que notre parc automobile est l’un des plus jeunes d’Europe.
Précisons toutefois qu’un sondage ne représente l’avis que d’une certaine tranche de la population, en l’occurrence ici, les lecteurs de HLN et VTM Nieuws et n’est donc pas représentatif de l’ensemble de la population de notre pays. On peut supposer que la majorité de ceux qui ont participé à ce sondage ne bénéficient pas d’une voiture de société.
Faut-il pour autant s’inquiéter? Qu’en pensent les partis politiques? Dans la prochaine édition de link2fleet à paraitre fin mai, nous avons décortiqué pour vous les programmes des partis politiques à la veille de ces élections. Vous pourrez donc découvrir ceux qui, tant au nord qu’au sud du pays, ont un avis tranché sur le principe de la voiture de société.