Taxe kilométrique à Bruxelles : que le bras de fer commence !

L’objectif de la Région bruxelloise est clair : diminuer de 25% le trafic automobile dans ses artères à l’horizon 2030. Parmi les grands leviers utilisés, l’installation de parkings de délestage à la périphérie de la ville, la limitation de la vitesse à 30km/h dans l’ultra centre dès le 1er janvier et l’entrée en vigueur de la fameuse taxe kilométrique. Et c’est un euphémisme de dire que cette dernière fait couler beaucoup d’encre.

Basée sur plusieurs paramètres (heure de circulation, nombre de kilomètres et puissance du véhicule), cette taxe pourrait s’élever à environ 800€ an pour une voiture compacte entrant dans Bruxelles quotidiennement. Et selon la même simulation utilisée par la Région, ce montant pourrait même grimper au-delà des 4 chiffres pour une voiture de puissance plus importante. 

Et pour les véhicules en leasing ?

Aujourd’hui, les véhicules immatriculés au nom d’une société de leasing suivent les règles de Bruxelles en matière de TMC et de taxe routière. La question se pose de savoir comment cela sera intégré dans le nouveau système sans devenir trop complexe. On attend toujours une formule définitive à ce sujet.

Programmé pour entrer en vigueur dès 2022, SmartMove est vivement contesté de toutes parts. Les acteurs socio-économiques, le fédéral, les deux autres régions et les fédérations de l’automobile (Febiac, Renta et Traxio) pointent du doigt cette mesure unilatérale et discriminatoire. Comment expliquer en effet qu’un navetteur en provenance d’une autre région doivent à la fois s’acquitter de cette indemnité kilométrique tout en payant les taxes dans sa propre région ? Notre petit doigt nous dit que cette mesure va encore faire couler beaucoup d’encre…