Parmi les craintes habituelles autour de la voiture électrique, la range anxiety – la peur qu’un véhicule n’ait pas une autonomie suffisante pour atteindre sa destination – figure en bonne place. Pourtant, l’autonomie des nouveaux véhicules électriques progresse régulièrement et il n’est plus rare de voir un véhicule électrique dépasser les 500 km d’autonomie. Avec 614 kilomètres, la Tesla Model 3 Long Range récemment mise à jour figure même parmi les meilleurs véhicules électriques du marché. Mais en sachant que la consommation des voitures électriques augmente généralement rapidement sur l’autoroute, est-ce que cette grande autonomie théorique permettrait d’envisager sereinement un long trajet ? Réponse au bout de 2.000 km sur la routes des vacances.
Planificateur utile
Après avoir chargé la batterie à 100%, nous lançons la navigation intégrée sur la grande tablette tactile de la Tesla Model 3. Contrairement à ce que l’on déplore souvent chez d’autres constructeurs, un planificateur de trajet se charge ici de calculer automatiquement où et combien de temps il faudra recharger pour pouvoir atteindre la destination finale. Voilà qui est rassurant, d’autant que ce planificateur annonce seulement deux arrêts pour recharger pendant 40 et 45 minutes sur un trajet total d’une dizaine d’heures. Il faut toutefois déplorer qu’aucune alternative ne soit proposée, que ce soit en terme d’itinéraire ou de moment et de durée de pause. Le premier arrêt étant prévu après environ quatre heures de route, nous décidons d’effectuer un arrêt détente plus précoce. Ce qui est maintenant possible grâce à la densité du réseau de Superchargeurs propres à Tesla.
Bonne surprise
Après 20 minutes de pause et de recharge rapide effectuée à près de 150 kW, le planificateur de trajet laisse augurer une bonne nouvelle : il ne faudrait plus s’arrêter que deux fois 20 minutes pour rejoindre l’arrivée. Le deuxième arrêt effectué à Dijon permettra de découvrir un Superchargeur de nouvelle génération encore plus rapide : près de 250 kW. Revers de la médaille, cette station de recharge n’est pas située sur une aire d’autoroute contrairement à la précédente mais elle se trouve sur le parking d’un hôtel à proximité de l’autoroute. Finalement, le dernier arrêt d’une durée de 20 minutes permettra de confirmer ce qui était annoncé : rejoindre l’arrivée ne demandera qu’une heure de pause au total. Une durée de recharge qui sera également confirmée sur le trajet retour. Sur un itinéraire de 1.000 km, voilà qui apparaît comme parfaitement raisonnable.
Bilan positif
Au terme de ce voyage, même si on déplorera l’instabilité de l’interface qui aura conduit à deux redémarrages du système, la réponse à la question posée en titre s’avère affirmative. Voyager en électrique est même aussi facile qu’avec une voiture thermique. En ce qui concerne Tesla en tout cas, car il faut préciser que cette facilité est permise par le réseau de Superchargeurs Tesla dense et très rapide. Ainsi que par la grande autonomie de la Model 3 Long Range dont la consommation est parfaitement maîtrisée.