link2fleet : Le contrat signé avec Miles Mobility est une excellente nouvelle pour Opel Belux. En coulisses, comment se passe ce genre de négociation ?
Jeroen De Boelpaep : « Dans ce cas-ci, le premier contact avec Miles Mobility provenait de notre concessionnaire Autostad à Louvain. Nous avons décidé de soutenir ce concessionnaire dans cette démarche de livraison de véhicules en leasing opérationnel via la société Athlon. »
l2f: Quels ont été les arguments que l’Opel Corsa a pu mettre en avant ?
Michel Vercruyssen : « Sa conception allemande, Miles Mobility étant aussi allemand, et sa réputation de fiabilité. Miles Mobility a choisi la finition GS Line très bien équipée. Elle est facile et amusante à conduire. Ils ont commandé 500 modèles pour la Belgique, mais également 300 pour l’Allemagne. »
l2f: Quels sont, selon vous, les arguments qui ont attiré Miles Mobility en Belgique ?
JDB : « La proximité avec l’Allemagne, mais aussi le potentiel de développement de la voiture partagée en Belgique. Car le marché du car-sharing en free-floating (libre, sans station, NDLR) n’est pas encore mature en Belgique. Miles s’implante à Gand, avant de suivre avec Anvers et Bruxelles. Mais pour avoir déjà fourni des Corsa à la société Poppy, on sait que le car-sharing cartonne à Anvers ! »
l2f: Plus globalement, quelle est la stratégie fleet d’Opel en Belgique ?
MV : « Nous visons toute initiative liée à la mobilité car nous passons de fabricant automobile à fournisseur de mobilité. Mettre à disposition nos véhicules en car-sharing permet au public de découvrir les modèles Opel. C’est un atout considérable. Nous ne voyons pas la voiture partagée comme une menace, mais plutôt comme une offre de mobilité complémentaire qui risque de prendre de l’ampleur dans le futur. Le car-sharing correspond bien à la devise Opel qui est de mettre technologie et mobilité au service du plus grand nombre. »
l2f: Au sein du groupe Stellantis, comment Opel se démarque-t-elle des autres marques ?
MV : « Il s’agit de la seule marque allemande du groupe. Les plateformes sont partagées, mais la conception et le développement des Opel sont allemands. Cela se ressent au volant. »
JDB : « J’ai même envie d’ajouter qu’aujourd’hui, sous Stellantis, Opel est encore plus allemand qu’anciennement, quand la marque était dirigée par le groupe GM. Pour vous donner un exemple concret, le train avant du nouveau Grandland a été complètement revu, notamment pour une meilleure stabilité à haute vitesse sur autoroute. Opel est la seule marque à bénéficier de ce développement typiquement allemand. »
l2f: Pour terminer, comment évoluent les délais de livraison actuels ?
MV : « La production et la livraison de semi-conducteurs évoluent positivement. Mais le transport des véhicules vers les concessions prend parfois du retard. La situation géopolitique actuelle n’aide vraiment pas. Mais ceci ne nous empêchera pas de recevoir toute une série de voitures d’ici la fin de l’année et surtout, pour le Salon de Bruxelles, en janvier prochain ! »
JDB : « Je m’exprime ici au nom du groupe Stellantis mais je pense qu’on s’en sort bien par rapport à d’autres constructeurs. Si vous commandez un véhicule ICE (Internal Combustion Engine, NDLR) en octobre, vous prendrez livraison entre décembre 2022 et février 2023. On met aussi la priorité sur les PHEV et EV mais là, parfois, notamment pour les plug-in hybrides, c’est plus long. Dans tous les cas, on parle en mois et non en années. »