Sept SUV électriques, deux SUV hybrides plug-in et une voiture compacte à moteur thermique. Voilà à quoi ressemble le top 10 des voitures de société les plus commandées au cours du premier semestre de l’année dernière, tel qu’établi par le leader du marché Arval. Mais un dernier sprint mené par plusieurs hybrides plug-in et modèles à moteur hybride ou classique a empêché que le bilan final de 2022 ne soit entièrement électrique. Néanmoins, la majorité des voitures de société commandées l’année dernière, mais immatriculées cette année en raison des longs délais de livraison, sont rechargeables. Les motorisations classiques (essence et diesel) représentaient au second semestre de 2022 un tiers des commandes passées chez le leader du marché Arval, avec 30 % de voitures entièrement électriques et quelque 35 % de voitures hybrides plug-in à l’issue du sprint final de fin d’année.
Le top 3 dominé par des voitures rechargeables
De nombreux conducteurs de voitures de société ont opté dès la mi-2022 pour la dernière version de la BMW X1 PHEV, avec seulement 23 gr d’émissions de CO2 ; d’autres ont choisi très souvent tout au long de l’année le SUV entièrement électrique ID.4 de Volkswagen ou l’EQA de Mercedes.
« La X1 figurait déjà parmi les véhicules favoris de société, mais dans cette nouvelle version à faible émission de CO2, ce SUV hybride plug-in qui, sur le plan fiscal, est aussi avantageux pour les entreprises en termes de déductibilité que pour les travailleurs en termes d’avantages toute nature, s’en sort quasiment aussi bien qu’une voiture entièrement électrique. Il faut néanmoins avoir la bonne discipline de recharge nécessaire et éviter de trop souvent compter uniquement sur le moteur thermique. Il n’est pas surprenant non plus que les deux autres véhicules sur le podium soient des SUV, vu que ce sont des modèles qui au niveau mondial demeurent très populaires. »
Yves Ceurstemont, Head of Arval Mobility Observatory Belgium
Des classiques de niche
Deux voitures équipées d’un moteur thermique classique se sont classées dans le top 10 au cours du premier semestre de 2022 : la Peugeot 308, le seul break, et la série 1 de BMW, la seule compacte du classement.
« L’engouement pour la 308 SW et la série 1 s’explique par le fait que, dans leur segment de marché, il n’existait que très peu d’alternatives électriques, bien que plusieurs marques commencent progressivement à proposer un modèle break électrique dans leur gamme. Au cours du second semestre de 2022, nous avons vu par exemple certains types de berlines entièrement électriques gagner en popularité. Une fois que l’électrification aura gagné d’autres modèles de voiture, les constructeurs se concentrant aujourd’hui prioritairement sur les fameux SUV, cela se reflètera à terme aussi bien dans les chiffres que sur les routes. »
Yves Ceurstemont, Head of Arval Mobility Observatory Belgium
Une année 2023 scindée
Une première modification de la législation fiscale est entrée en vigueur au 1er janvier, réduisant la déductibilité des frais de carburant pour une voiture hybride plug-in, commandée à partir de cette date, à 50 % contre 100 % auparavant. Mais la modification la plus importante aura lieu le 1er juillet 2023. Les employeurs devront payer la taxe CO2, multipliée par un certain facteur, pour toute nouvelle voiture à émission de CO2. Par ailleurs, la déductibilité fiscale sera dégressive pour ce type de voitures dès 2025 pour arriver à 0 % en 2028.
Arval s’attend donc à une année 2023 scindée en ce qui concerne les commandes de voitures, avec un premier semestre assez similaire au second semestre de 2022 et un glissement net et évident dès l’été 2023 vers les BEV en raison de la fiscalité.
« Pour autant que le PHEV soit utilisé à bon escient, il peut encore s’avérer intéressant de le commander jusqu’au 31 juin 2023. En raison de leurs faibles émissions de CO2, leur déduction est fiscalement avantageuse et le calcul de l’avantage tout nature reste attrayant. Mais dès le 1er juillet, toutes les voitures de société à émissions de C02 seront sanctionnées fiscalement. L’augmentation du nombre de voitures rechargeables commandées au cours des 12 prochains mois ne fait par conséquent aucun doute. »
Yves Ceurstemont, Head of Arval Mobility Observatory Belgium