Le 13 avril 2023 à 12h38
par Maxime Pasture

Que valent les BYD Dolphin et Seal, les modèles au tarif un peu moins premium ?

La marque chinoise BYD a dévoilé son entrée de gamme, la Dolphin, ainsi que la petite sœur de sa performante berline Han, la Seal. Nous avons pu prendre le volant de ces 2 modèles électriques, tout en découvrant quelle serait la stratégie en Belgique pour les mois à venir.

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||||||||| © ||||Originalité BYD : l'écran qu'on peut pivoter en position verticale ou horizontale.|||Originalité BYD : l'écran qu'on peut pivoter en position verticale ou horizontale.||

Ça ne fait même pas un an que BYD (Build Your Dreams) s’est implantée en Belgique. C’était au mois d’août dernier. Pourtant, la marque présente déjà ses 4e et 5e modèles pour l’Europe. Les Chinois ont de l’ambition et tout va plutôt vite ! Mais il faut rappeler que les Han (berline concurrente de la Tesla Model S), Tang (SUV imposant) et la plus moderne Atto 3 (SUV compact) étaient déjà commercialisées en Chine depuis plusieurs années avant d’arriver chez nous. Pour les nouvelles Dolphin et Seal, l’histoire se répète : ces 2 modèles sont proposés en Chine depuis plusieurs mois. Mais la technologie utilisée est plus récente.

Dolphin : le prix devra être attractif

Comme déjà présenté dans un premier article, la Dolphin reprend globalement la technique de l’Atto 3 avec des chiffres d’autonomie (427 km), de batterie (60 kWh) et de performances (204 ch ; 0 à 100 km/h en 7 secondes) très similaires. Avec un prix de départ qui se situera entre 30.000 et 38.000 € TVAC, elle se place en concurrente des VW ID.3, Renault Megane E-Tech 100% Electric mais surtout de la MG4. Même si nous avons testé un prototype de présérie, le comportement routier ne sera en revanche pas au niveau de ses concurrentes : la maîtrise de la technologie électrique et des batteries semble très bonne mais le plaisir au volant n’y est pas, avec une direction floue et un comportement vraiment pas dynamique. Ces impressions seront à confirmer lors de sa commercialisation, cet été, en espérant que le tarif de base se rapprochera davantage des 30.000 € que des 38.000 €, surtout pour une marque dont la notoriété (et donc la valeur résiduelle) est en pleine construction. De plus, même si l’ergonomie à bord est plus simple à appréhender que celle de l’Atto 3, l’ambiance est plus sobre alors que c’était l’un des points forts de cette dernière. Mais en matière d’espaces de rangement dans l’habitacle, on dit bravo !

Comme la Renault Megane E-Tech 100% Electric, la BYD Dolphin est animée par les roues avant. Elle a aussi des proportions fort similaires.

L’intérieur biton est bien plus chaleureux que l’intérieur tout noir. La console centrale flottante cache un bel espace de rangement.

Une Seal impressionnante

La Seal, quant à elle, nous a laissé une toute autre impression. Pourtant, elle était calibrée avec les réglages du marché chinois – là où elle cartonne ! – dont les exigences diffèrent des nôtres. Dans tous les cas, tout est de très bonne facture : l’habitacle, la direction, le comportement et surtout, les performances avec un 0 à 100 km/h digne d’une sportive exécuté en 3,8 secondes pour la version quatre roues motrices. Le prix sera aussi tout autre pour celle qui veut concurrencer la Tesla Model 3. Difficile de se prononcer et chez BYD, aucune communication à ce sujet. Rappelons que la grande sœur, la Han, qui connaît un bon début chez nous, demande de débourser minimum 72.140 € TVAC. Réponse cet automne mais cette Seal risque vraiment de séduire même si, il faut le dire, Tesla ne cesse de descendre ses prix, ce qui complique la vie des concurrents au moment de se décider sur les tarifs.

Originalité BYD : l’écran qu’on peut pivoter en position verticale ou horizontale.

Le réseau s’étend, avec des ambitions aussi en VU

Déjà présente à Zaventem, BYD étend son réseau en 2023 avec deux concessions qui vont ouvrir très prochainement à Anvers et à Gand. Avec ses produits 100% électriques, la marque vise sans surprise le marché fleet et ne s’en cache pas, avec près de 80% des ventes réalisées auprès des professionnels en Belgique.

Rappelons qu’à l’origine, cette jeune marque (créée en 1995 seulement) spécialisée dans les batteries misait principalement, en matière d’automobile, sur les véhicules commerciaux, notamment avec des bus électriques qu’on peut apercevoir à Brussels Airport, par exemple. Mais depuis l’an dernier, les voitures particulières représentent environ 57% du chiffre d’affaires de la marque. Ceci ne va pas empêcher BYD de développer son offre de véhicules commerciaux en Belgique d’ici quelques mois. La marque se montre très dynamique avec des ambitions « premium » plutôt que « low-cost » : il faudra donc la suivre de près dans les mois à venir…

Maxime Pasture

Maxime Pasture, rédacteur de cet article

Journaliste de formation, Maxime est très curieux mais surtout passionné d'automobile. Sa curiosité l'amène à traiter de sujets divers et variés liés à la mobilité au sens large et bien plus encore !
Cet article parle de : Véhicules , Importateurs et constructeurs

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