La situation actuelle aura un seul effet: donner au homeworking une portée encore plus large. Parallèlement, si on doit vraiment se déplacer, on estime que c’est d’abord et avant tout avec la voiture (effet de la distanciation sociale). L’idéal est évidemment de parcourir ces kilomètres de la façon la plus écologique et la plus sûre possible. Le respect de l’environnement, la meilleure efficacité énergétique et la sécurité vont de pair lorsqu’on parle de comportement de conduite. Peu importe le type de motorisation du véhicule, le comportement de conduite de son conducteur déterminera la façon dont il pourra arriver à sa destination finale en utilisant le moins d’énergie possible.
Le comportement de conduite, ou le facteur humain, est responsable de +/- 94% des accidents.
La majorité des fleet managers ont compris que l’amélioration du comportement de conduite permet de faire des économies. Il s’agit principalement d’une économie des coûts de carburant et d’une réduction des coûts d’assurance (économie indirecte) ou des coûts liés à un accident (économie directe).
Mais par où commencer? Signaler aux collaborateurs un “mauvais comportement” peut être perçu comme ‘big brother’ et cela peut avoir un effet néfaste sur les ressources humaines. C’est vraisemblablement pour cela qu’on sent un glissement des formations ‘eco-driving’ vers des formations ‘Prévention et Sécurité’. Une meilleure sécurité, qui irait à l’encontre d’une telle idée?
Prévention et sécurité
Prévention, un mot qu’on entend malheureusement sans arrêt durant cette période bizarre. Selon Wikipédia, il s’agit de prévenir l’apparition de problèmes en agissant en amont.
La prévention est l’ensemble des initiatives délibérées qui anticipent les facteurs de risque (= agir avant que le problème ne se pose) et agissent lorsque les premiers signaux se développent et que le problème apparaît.
Cette définition comprend un certain nombre de concept clés que nous pouvons facilement transposer au domaine du fleet.
Le facteur de risque dans le fleet, ce sont les frais de carburant ou les mauvaises statistiques d’accidentologie. Les données provenant d’applications télématiques ou de téléphones intelligents qui mesurent des paramètres spécifiques directement liés au comportement au volant, comme la vitesse par rapport à la vitesse autorisée, l’assertivité lors de la participation à la circulation, l’utilisation de téléphones non mains libres, etc., sont des données beaucoup plus sophistiquées.
L’analyse des données, par exemple celles qui concernent les dommages causés par les accidents les plus fréquents, ou celles qui concernent les conducteurs présentant un comportement à haut risque, conduisant trop vite, utilisant le téléphone, …, permet de développer des initiatives délibérées appropriées par profil de risque pour améliorer ces facteurs de risque.
Les « initiatives délibérées » peuvent être nombreuses. Fleet360 a obtenu d’excellents résultats grâce à ses programmes dits intégrés. Les profils de risque sont établis sur base de données. Avec le client, des mesures appropriées sont ensuite définies pour chaque profil de risque, en tenant compte de l’analyse de rentabilité et de la culture de l’entreprise.
Par exemple, sur base des nombreuses analyses de statistiques de dégâts et des données de carburant que Fleet360 a analysé l’an dernier, il ressort que généralement entre 15 et 20% des conducteurs sont responsables pour +/- 50% des coûts liés à un accident. Les initiatives prises pour ce groupe à risque donnent d’excellents résultats.
On peut créer une culture de la sécurité au sein de l’entreprise via une communication générale comme une campagne d’affichage par exemple, des articles/publicités diffusés dans les journaux d’entreprise ou une communication online. La communication personnelle, qui permet aux conducteurs de connaître leurs statistiques de dommages et le coût de leurs accidents ainsi que le coût de leurs consommations « supplémentaires » de carburant, a un effet positif, montre l’évolution de leurs comportements et contribue à la création de cette culture.
Une autre solution efficace: communiquer avec des informations sur base de paramètres qui sont directement liés au comportement de conduite via la télématique ou les app smartphones. Un retour d’information direct dans la voiture via une « voix » ou un indicateur semble ajouter un plus.
Les conducteurs ont aussi besoin de formation. Le besoin de formation peut être déduit sur base de données. La meilleure stratégie peut consister à se concentrer en premier lieu sur les profils de risque les plus élevés. Proposer-le également aux autres employés de façon facultative. Ce n’en sera que positif.
Les formations peuvent relever différentes formes. Le formateur peut accompagner et conseiller le conducteur directement dans la voiture et organiser suivi ensuite. Cette méthode était très populaire il y a quelques années, avec les cours d’éco-conduite.
Le succès des formations online est sans doute lié à la flexibilité et les investissements (de temps) limités qu’elles requièrent. Le conducteur détermine lui-même à quel moment il souhaite suivre les cours ou les modules de formation. Il existe des différences de contenu entre les formations disponibles. Une fois le comportement du conducteur analysé, le contenu de sa formation est adapté à sa situation. Plus il est personnel, meilleurs seront les résultats.
Comme indiqué ci-dessus, la stratégie à adopter peut varier en fonction du profil de risque, du point de vue de l’analyse de rentabilité. Les résultats des intiatives prises doivent être mesurés de façon périodique, être évalués et adaptés si nécessaire. Communiquer auprès de vos conducteurs sur les résultats obtenus et sur les améliorations réalisées et aussi une bonne façon de les impliquer et de les motiver.
Business case
L’investissement dans une formation ‘prévention’ sera en principe rapidement rentabilisé grâce aux économies réalisées sur les frais de carburant. On estime à 15% les économies réalisées grâce à la réduction des frais d’accidents légers dans le cas d’une assurance propre et à entre 8 et 10% celles réalisées dans le cadre d’une assurance par l’intermédiaire d’un tiers (économies indirectes). Fleet360 a obtenu jusqu’à 65 % de réduction des coûts des accidents pour une population de conducteurs à haut risque.
Ce business case est très positif, surtout si l’on ajoute les avantages indirects, tels que la réduction des heures non productives, un meilleur confort et moins de stress dans la voiture, mais aussi les effets positifs sur l’image de marque de l’employeur et les contributions au programme de RSE…
Alors, qu’attendez-vous?
Bart Vanham
Fleet360