Le 29 avril 2022 à 06h15
par Damien Malvetti

Analyse du marché au 1er trimestre: les entreprises plus que jamais au coeur de l’électromobilité

Les différents marchés des véhicules neufs restent perturbés par les pénuries de composants. Si le marché des voitures particulières a refermé le premier trimestre 2022 sur une contraction de -13,5% de ses immatriculations en comparaison avec cette même période en 2021, il enregistre par contre des résultats historiques en matière d’électrification et de réduction d’émissions de CO2.

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Les mois se succèdent mais les constatations restent identiques : les carnets de commandes des constructeurs sont globalement bien remplis mais les capacités de production demeurent largement impactées par la pénurie mondiale et multi-sectorielle de composants. La pénurie de semi-conducteurs était déjà bien présente avant le début du conflit ukrainien mais elle s’est étendue depuis lors à d’autres types de pièces détachées. Produire et livrer rapidement les véhicules neufs commandés par leurs clients, tel est le challenge auquel font face les constructeurs de véhicules neufs.

Cette pénurie n’est pas sans effet sur les résultats des différents marchés. A l’issue du premier trimestre 2022, seuls les deux-roues motorisés et les véhicules utilitaires lourds de plus de 16 tonnes parviennent à afficher des résultats satisfaisants. Le marché des motos et scooters est par ailleurs le seul à annoncer en 2022 un résultat supérieur à celui du marché moyen de ces dix dernières années.

 

Voitures particulières : le marché des clients particuliers ralentit à nouveau

En 2021 déjà, le marché des voitures particulières neuves avait été tiré par les clients professionnels, qui avaient immatriculé 59,7% de l’ensemble des voitures neuves. Cette tendance s’est encore renforcée lors du premier trimestre 2022 car se sont cette fois 62% des voitures neuves qui ont été livrées à des clients professionnels (entreprises ou indépendants) contre 38% à des clients particuliers.

 

Près d’une voiture neuve sur trois est désormais électrifiée !

Le premier trimestre 2022 a été marqué par une nouvelle progression des motorisations électrifiées réalisée au détriment des motorisations thermiques traditionnelles. Entre le 1er janvier et le 31 mars 2022, près d’une voiture neuve immatriculée sur trois (31,3%) était équipée d’une motorisation électrifiée (PHEV, HEV ou BEV), soit une progression de +7,8% face aux résultats enregistrés sur l’ensemble de l’exercice 2021. 

Par ailleurs, près d’une voiture neuve immatriculée sur quatre (24,1%) était équipée d’une prise de recharge électrique (BEV ou PHEV). Du jamais vu dans notre pays !

 

 

Les entreprises soutiennent l’électromobilité

Majoritaires dans le volume total des immatriculations (62%), les clients professionnels sont aussi ceux qui ont immatriculé le plus de voitures hybrides rechargeables (PHEV) et de voitures 100% électriques (BEV) avec respectivement 91,1% et 86,2% du volume total de ces motorisations au terme du premier trimestre. En matière d’électromobilité, les particuliers continuent quant à eux de favoriser la technologie hybride auto-rechargeable (HEV).

Si ces résultats illustrent sans équivoque que le secteur automobile est un réel acteur de la transition vers une mobilité à faible émission de CO2, FEBIAC réitère son appel à la mise en place d’incitants financiers importants pour les particuliers ainsi qu’une garantie d’accès à une borne fournissant une électricité verte et abordable (notamment en accélérant la délivrance des permis d’installation des bornes de recharge), sans quoi les technologies BEV et PHEV ne connaitront pas le même engouement auprès des particuliers que celui qu’elles rencontrent auprès des professionnels, ce qui favorisera le risque d’une fracture du parc roulant entre professionnels et particuliers.

 

Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves plongent à nouveau

Mesurées selon le nouveau test WLTP, les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves immatriculées étaient déjà passées de 130,7 g/km à 116,9 g/km entre les exercices 2020 et 2021. La nouvelle progression des motorisations électrifiées connue lors du premier trimestre 2022 sous l’impulsion des voitures de société a pour conséquence un recul encore plus important des émissions moyennes CO2, qui s’établissent désormais en Belgique à 108,3 g/km WLTP.

 

Damien Malvetti

Damien Malvetti, rédacteur de cet article

Damien Malvetti a une formation de journaliste et est passionné par les voitures, la technologie et la mobilité. Il est responsable du contenu éditorial de link2fleet et possède une connaissance approfondie du secteur des flottes et de la mobilité électrique.
Cet article parle de : Actus

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