Avec 131.484 voitures neuves immatriculées lors du premier trimestre 2023, le marché relève enfin la tête après trois années de contractions consécutives provoquées par la pandémie de Covid-19, le conflit en Ukraine et les différentes pénuries de pièces détachées qui ont découlé de ces deux événements.
S’il affiche à nouveau un résultat positif par rapport aux premiers trimestres des quatre derniers exercices, le marché des voitures neuves demeure néanmoins en retrait de 9.863 unités par rapport au marché moyen de ces 10 dernières années. Avec 86.481 voitures neuves réceptionnées (en progression de +35,5%), les clients professionnels ont composé la majorité des clients livrés lors du trimestre écoulé. Dans le même temps, ce sont 45.003 voitures neuves qui ont été livrées aux clients particuliers, lesquels affichent eux-aussi une progression de +14,4% par rapport aux livraisons du premier trimestre 2022. Pour une immatriculation par un particulier, deux immatriculations sont donc réalisée par un client professionnel.
Seul marché en très léger recul par rapport au premier trimestre 2022, le marché des deux-roues motorisés – dont on rappellera qu’il a particulièrement bien traversé la récente période de crise – demeure supérieur au marché moyen de ces dix dernières années. Véhicules utilitaires légers et lourds figurent également en progression par rapport aux résultats du premier trimestre 2022.
Les utilitaires lourds de plus de 16 tonnes affichent en outre un bilan supérieur au marché moyen de ces 10 dernières années.
Même si les marchés des voitures particulières (VP) et véhicules utilitaires légers (VUL) peuvent se réjouir d’une reprise dans le premier trimestre de 2023, ces marchés ont connu un recul important de 208.816 immatriculations entre 2019 : 631.221 (550.003 VP et 81.218 VUL) et 2022 : 422.405 (366.303 VP et 56.102 VUL).
Une voiture neuve sur quatre est désormais électrifiées !
Les motorisations thermiques (essence et diesel) poursuivent leur recul sous le capot des voitures nouvellement immatriculées. Alors qu’elles composaient encore près de 85% du marché en 2020, elles ne regroupent désormais plus que 58,6% du marché. Un recul particulièrement marqué pour la motorisation diesel, dont la part de marché flirte désormais avec les 10% alors qu’elle avait connu un pic de popularité en 2008 avec 79% de parts de marché. Sans grande surprise, ce sont les motorisations électrifiées qui grapillent des parts de marché aux motorisations thermiques traditionnelles. Pour la toute première fois en Belgique, la motorisation 100% électrique (BEV) franchit le cap des 15% de parts de marché. Un résultat qui lui permet d’approcher la part de marché de 17,2% des voitures hybrides rechargeables à l’aide d’une prise de courant (PHEV). Quant aux voitures hybrides auto-rechargeables (HEV), leur part de marché demeure stable à 7,6%. Ensemble, les voitures électrifiées atteignent pour la première fois une part de marché de 40,6%, tandis qu’une voiture neuve immatriculée sur trois est désormais rechargeable via une prise de courant (BEV et PHEV).
Particuliers et professionnels, des marchés différents
La motorisation essence reste de loin la propulsion préférée des clients particuliers, auprès desquels elle concentre 68,3% de parts de marché. Forte de 13,1% de parts de marché, la propulsion HEV figure à la deuxième place de ce classement, devançant le diesel qui ne franchit plus le cap des 10% mais demeure néanmoins devant les motorisations chargeables via une prise de courant. La situation est totalement différente auprès des clients professionnels. Si la motorisation essence y est également la plus prisée, c’est avec ‘seulement’ 36,6% de parts de marché. Suivent les motorisations chargeables avec une prise de courant PHEV (24%) et BEV (21,4%).
Cette percée des motorisations électrifiées délivre des effets bénéfiques sur le niveau moyen des émissions de CO2 des voitures neuves immatriculées au cours du premier trimestre, puisque celui-ci figure pour la première fois sous la barre symbolique des 100 gr/km depuis l’introduction du test d’homologation WLTP.
Le classement des modèles sur base des types de motorisations renseigne la Tesla Model Y comme voiture électrique la plus immatriculée lors du premier trimestre. Fait exceptionnel, elle a également été immatriculée en plus grand nombre que les modèles qui emmènent le classement des autres types de motorisations : Opel Corsa pour l’essence, BMW Serie-1 pour le diesel, BMW Serie-3 et Toyota Yaris pour les motorisations hybrides PHEV et HEV. Néanmoins, c’est la Volvo XC40 qui mène le classement général toutes motorisations confondues.
Par ailleurs, si les volumes demeurent encore marginaux, on note un développement des parts de marché des nouveaux acteurs chinois. De 0,59% à l’issue du premier trimestre 2022, la part de marché cumulée des constructeurs Aiways, BAIC, BYD, DFSK, FAW, JAC, Lynk & Co, Maxus, MG, Nio, SWM affiche désormais 1,31%.