Autour de la table : Tine Vangrunderbeek, fleet manager chez Business Decision, une société de consultance disposant d’une flotte de 300 véhicules ; Xavier De Buck, directeur B2B chez Touring ; Vincent Houart, directeur du ‘Arval Mobility Observatory’ et Philippe Kahn, Mobility Manager chez Arval. Derrière leur écran, les internautes avaient l’occasion se poser leurs questions via un ‘chat’ ce qui eut le don de dynamiser les échanges. Voici quelques morceaux choisis par rapport aux différentes thématiques abordées.
Changement de ‘mindset’
Vincent Houart a d’emblée salué le changement de mentalité qui est en train de se produire au sein des sociétés belges qui, en grand nombre, proposent des solutions de mobilité en complément du véhicule de société. « 69% des sociétés ont implémenté des solutions de mobilité alternative tandis que 72% ont déjà intégré des motorisations électrifiées au sein de leur flotte. Même si nous sommes encore à la traine par rapport à nos voisins hollandais, la Belgique fait partie du top 5 européen en matière de prise d’initiatives pour une mobilité plurielle et durable », a commenté le spécialiste sur base des chiffres récoltés dans 12 pays.
Le budget de mobilité
« Il s’agit évidemment d’une excellente initiative des autorités de fixer un cadre légal autour de cette allocation de mobilité, mais il faut rester prudent », explique Tine Vangrunderbeek de Business Decision. « Nous avons vécu une très mauvaise expérience avec le ‘cash for car’ qui avait été mis en place chez nous pour 15 consultants pour finalement apprendre que le système était abandonné quelques mois après sa mise en route. Quelle perte de temps et d’énergie ! C’est frustrant de ne jamais pouvoir se fier sur des politiques à long terme de la part de nos décideurs. Avec de surcroît un gouvernement en formation, il serait imprudent de se lancer maintenant dans des stratégies qui pourraient rapidement être remises en cause ».
Tout à l’électrique en 2026
Le matin même de la table ronde, la presse publiait plusieurs articles relayant une note de la future coalition Vivaldi ayant dans ses cartons le projet de permettre aux sociétés d’uniquement mettre des voitures électriques à la disposition de leurs employés à partir de 2026. Ce projet a forcément été débattu sur le plateau. Xavier De Buck de Touring : « Il s’agit d’une bonne piste mais complètement irréaliste dans un délai aussi court. Le développement de l’infrastructure de recharge en Belgique est tellement à la traine qu’un horizon cinq ans est inenvisageable pour une telle mesure. Il sera essentiel de phaser cette stratégie. Il faut aussi recevoir toutes les garanties que le réseau électrique pourra supporter une telle transition. Et puis que fait-on avec les centaines de milliers de citadins qui, vivant dans un appartement par exemple, n’ont pas le loisir de recharger leur véhicule à domicile ? »
Impact du Coronavirus
« Moins de transports publics, moins de transports partagés mais par contre une forte augmentation du télétravail et des trajets à vélo, voilà la nouvelle réalité qu’a révélé la crise du Coronavirus », explique Philippe Kahn. « Les gens prennent conscience qu’il faut désormais adopter une nouvelle approche pour se déplacer et la mobilité devient un sujet plus individuel ». Et quand on lui demande si cette nouvelle manière de se déplacer ne cache pas le risque de louer moins de voitures pour une société comme Arval, l’expert répond sans hésiter : « Nous avons effectivement dû nous réinventer pour pouvoir offrir de nouveaux services à nos clients. Aujourd’hui Arval n’est plus seulement un loueur de véhicules mais bien un intégrateur de mobilité ».
Retrouvez l’intégralité de cette table ronde via le lien suivant : https://www.arval.be/fr-be/actualite/d%C3%A9bat-en-ligne-d%27Arval-from-car-policy-to-smart-mobility-policy