Tout propriétaire de voiture de société électrique qui recharge son véhicule à domicile sur une borne – généralement mise à disposition par son employeur – reçoit de son entreprise une compensation financière pour l’énergie utilisée à la maison pour recharger ledit véhicule. Le montant de cette compensation est fixé sur base des tarifs émis par la CREG (Commission de Régulation du Gaz et de l’Electricité). Mais les spécialistes du Secrétariat Social SD Worx ont expliqué à l’Echo qu’il y avait un piège concernant cette indemnité forfaitaire.
En effet, les bornes de recharge intelligentes enregistrent la quantité d’électricité utilisée pour la recharge, sans tenir compte de son coût. Coût qui peut forcément varier d’une habitation à une autre puisque tous les ménages n’ont pas le même fournisseur d’énergie et certaines maisons disposent en plus de panneaux solaires… Le montant de cette indemnité devrait donc être calculé au cas par cas, ce qui serait fastidieux, pour ne pas dire impossible!
Bref, le fisc estime que certains ménages bénéficient d’une compensation forfaitaire trop élevée comparée au coût réel de leur électricité et voudrait mettre en place un impôt sur la part excédentaire de ce montant pour ceux-là. Affaire à suivre… mais le débat s’annonce déjà difficile. A moins que les entreprises décident de ne plus rembourser la recharge à domicile et de permettre uniquement la recharge au bureau ou sur bornes publiques. L’arrivée de modèles avec une autonomie plus élevée (aux alentours de 600 km) rend déjà plus envisageable cette solution. Reste que si les conducteurs rechargent trop souvent sur le réseau public, le TCO des voitures électriques risque vite de grimper en flèche…