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Importateurs et constructeurs
BYD, c’est à la base un fabricant mondial de batteries destinées à de nombreux usages : téléphones portables, panneaux solaires, trains mais aussi voitures électriques. C’est d’ailleurs le groupe chinois qui fournit les batteries des modèles Tesla assemblés dans la giga factory de la marque à Berlin.
Quand on dispose d’une telle expérience en matière de batteries, il n’est finalement pas étonnant qu’on se lance soi-même sur le marché grandissant de la voiture électrique. C’est exactement ce que BYD a fait voici déjà plusieurs années. D’abord sur son marché local, la Chine, avec une gamme de véhicules hybrides et full électriques qui lui ont rapidement permis de devenir le constructeur numéro 1 dans l’Empire du Milieu.
Joint-venture avec Toyota
Cette stratégie réussie, la marque chinoise privée, aujourd’hui en joint-venture avec Toyota, espère désormais l’appliquer au continent européen avec une volonté claire : électrifier les besoins en mobilité du monde et ainsi, réduire de 1° la température de notre planète.
La Belgique fait partie des premiers pays où la marque s’implantera, encore avant la fin de cette année. En toute logique, et selon les rumeurs, c’est le groupe Inchcape, importateur de Toyota et Lexus chez nous, qui devrait également proposé les modèles BYD, mais les discussions sont encore actuellement en cours et le groupe Chinois préfère donc ne pas encore se prononcer officiellement.
Toujours est-il que, selon Mike Belinfante, Senior Manager Public Relations BYD Europe, la marque souhaite disposer de ses propres points de vente et devra donc aller très vite !
3 full EV lancés dès le départ
BYD arrive en tout cas avec une gamme déjà solidement alimentée par 3 modèles entièrement électriques: le Tang, un grand SUV, la Han, une berline familiale au look sportif et l’Atto3, un SUV citadin. Si les deux premiers sont déjà commercialisés sur le sol chinois, l’Atto3 a été exclusivement développée pour l’Europe.
Lors d’une présentation à la presse à Den Haag fin août – le siège européen de BYD se trouve à Rotterdam -, les trois modèles ont ainsi été dévoilés et mis à l’essai. link2fleet était évidemment présent.
La stratégie de BYD est d’offrir des véhicules avec une autonomie électrique suffisante, un équipement élevé de série et des matériaux de qualité. Sur ces deux derniers points, avouons que nous avons été plutôt agréablement surpris. Les 3 voitures affichent un espace généreux et une panoplie assez impressionnantes de technologies et des matériaux et un niveau de finition bien au-dessus de ce à quoi nous ont habitués d’autres marques chinoises. A l’intérieur de la berline Han, certains éléments de design s’inspirent d’ailleurs largement de ce que fait la concurrence allemande.
Petite originalité, l’écran tactile placé en haut de la console centrale est équipé d’un système de rotation qui permet au conducteur de la place en mode ‘portrait’ ou ‘paysage’ selon ses envies. Ecran qui d’ailleurs affiche une excellente réactivité et gère quasi la totalité des fonctionnalités des véhicules.
Pour ce qui est de l’autonomie, nous n’avons pas pu la tester réellement puisque nous avons pu prendre le volant des 3 modèles uniquement sur un terrain fermé pour effectuer quelques tours de pistes. La marque travaille avec des batteries à lame qui occupent moins de place et promettent une meilleure efficacité à l’usage. Par ailleurs, le confort et l’insonorisation des modèles BYD nous ont particulièrement frappés, tout comme leur performances.
Tang, SUV 7 places
Le Tang, c’est un SUV du segment E pouvant accueillir 7 passagers grâce à sa troisième rangée de sièges (rabattable) de série. Il est capable de réussir le 0 à 100 km/h en seulement 4,6 secondes et promet une autonomie de 528 km (WLTP) en mode exclusivement urbain (400 en moyenne en cycle mixte). Il peut recharger 200 km d’autonomie en à peine 30 minutes sur un chargeur DC 110 kW. Déjà commercialisé en Norvège depuis un an, il s’est classé à la deuxième position des meilleures ventes d’EV’s en juillet 2022.
Atto3, le petit SUV amusant
L’Atto3 est le seul modèle développé spécifiquement pour l’Europe. Pourtant, son look intérieur plutôt amusant et futuriste semble tout droit sorti d’un manga avec ses couleurs osées et ses formes arrondies. Ce SUV du segment C est basé sur la nouvelle e-plateforme 3.0 et promet jusqu’à 565 km (WLTP) en mode urbain et 420 km en cycle mixte. Sa batterie peut recharger de 30 à 80% d’autonomie en seulement 29 minutes et il propose une pompe à chaleur de série.
Des trois modèles, c’est évidemment celui dont les performances et la qualité des matériaux est un peu en-deçà des autres, mais son prix suivra certainement la même tendance.
Han, l’anti-Tesla
Grâce notamment à sa ‘dragon face’, la berline Han se positionne clairement en concurrente de la Tesla Model 3. Tant ses lignes extérieures que son design intérieur inspirent le luxe, le style, la modernité et la sportivité. Elle dispose de 2 moteurs électriques, générant un véritable système de transmission intégrale qui, ensemble, développent 516 chevaux. Le ressenti lors de l’accélération pied au plancher est tout simplement époustouflant ! Le 0 à 100 km/h est effectué en 3,9 secondes. Côté autonomie, la Han annonce 521 km (WLTP) en cycle mixte et une recharge de 30 à 80% en 30 minutes sur chargeur DC 120 kW.
Livrables rapidement !
La bonne nouvelle, c’est que BYD annonce des délais de livraisons courts. Et cela grâce notamment au fait que la marque dispose de sa propre chaine de fabrication de semi-conducteurs, ceux-là même qui manquent tant aux autres constructeurs… Voilà un argument de taille pour attirer la clientèle.
Reste à connaître les tarifs. BYD les annoncera lors de sa présentation officielle au grand public lors du Mondial de l’Automobile de Paris en octobre prochain. Etant donné le positionnement plutôt premium et les performances des modèles, il faudra certainement s’attendre à des tarifs en phase avec les autres marques du marché, et non à du low cost.
