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Le 15 novembre 2022 à 19h10
par Jeroen Evens
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“Chez Opel, notre focus est mis sur les voitures full électriques”

Au siège d’Opel à Rüsselsheim, Florian Huettl (45 ans) a récemment pu faire équiper sa voiture de la plaque d’identification « CEO ». Il y a quelques semaines, l’Allemand a rendu visite à sa division belge. Une occasion idéale pour link2fleet d’échanger avec lui sur l’avenir de la marque allemande et de la mobilité en général.

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| © Opel CIO Florian Huettl am Opel Astra Hybrid|Florian Huettl

link2fleet: Bonjour Florian, Opel a annoncé une stratégie forte d’électrification avec comme objectif de disposer d’une gamme entièrement électrique en 2028. Cela signifie-t-il 100% électrique, ou y-a-t-il encore de la place pour des véhicules plug-in hybrides ?

– Florian Huettl: “En effet, chez Opel, nous mettons le focus sur le ‘full electrics’. Nous disposons actuellement de 12 modèles entièrement électriques, mais l’objectif est de ne plus fabrique que des modèles de ce type d’ici à 2028. La part globale de BEV’s est actuellement de 11%, dont Opel représente une part importante. Nous sommes donc très bien positionnés dans ce segment. Et comme nous passons de plus en plus rapidement aux voitures électriques, la position d’Opel ne fera que se renforcer à moyen terme. »

l2f: Est-ce-qu’à l’avenir, Opel n’investira plus que dans des véhicules électriques ou reste-t-il encore de la place pour d’autres technologies ‘vertes’ comme l’hydrogène par exemple ?

– F.H.: “Comme tout le monde le sait, l’Europe mise beaucoup sur les véhicules électriques, mais ce mode de propulsion peut aussi apporter une solution à l’écologisation nécessaire de notre flotte. Pour cette raison, nous avons également plusieurs projets de recherche en cours liés à l’hydrogène, et nous sommes même un pionnier de la recherche dans ce domaine au sein du groupe Stellantis. Alors oui, il y a un avenir pour l’hydrogène, mais nous ne sommes qu’au début de cette aventure. »

Florian Huettl, Opel Automobile GmbH

l2f: Les véhicules électriques sont actuellement beaucoup plus chers que les modèles à motorisation thermique. Est-ce-qu’Opel ne risque pas de perdre une partie de sa clientèle en se concentrant déjà aujourd’hui autant sur l’électrique ?

– F.H.: “Nous devons continuer à investir dans le marché des particuliers, ne serait-ce-qu’en raison de notre part de marché élevée. Par conséquent, nous continuons à travailler sur des voitures abordables et disponibles. Le marché B2C est donc très important pour nous, mais nous ne pouvons pas ignorer le fait que les voitures électriques sont actuellement encore plus chères que leurs homologues thermiques. D’un autre côté, nous devons aussi être conscients que les EV’s ont une durée de vie plus longue et que les batteries sont toujours meilleures. De plus, nous essayons de faciliter le paiement des consommateurs en proposant des méthodes de financement alternatives. »

l2f: Comment vos futurs modèles vont-ils être positionnés au sein du groupe Stellantis? N’est-il pas compliqué de proposer des modèles dans les mêmes segments et qui sont donc en concurrence directe les uns avec les autres ?

– F.H.: “Opel a son propre positionnement au sein du groupe Stellantis. Nous sommes par exemple l’unique marque ‘généraliste’ allemande. Notre défi est aujourd’hui de défendre cet ADN et d’y rester fidèle. C’est sur base de cet ADN que nous opérons nos choix de produits et que nous assurons notre positionnement fort, qui nous rend uniques. »

l2f: L’un des principaux défis du secteur automobile aujourd’hui, c’est la problématique des délais de livraison. Comment y faites-vous face chez Opel ?

– F.H.: “On parle effectivement d’une crise mondiale des fournisseurs. Il est donc très difficile pour nous de planifier 8 à 12 semaines à l’avance. Nous avons dû apprendre à être flexibles et agiles. Il arrive donc que nos lignes d’assemblage soient également en panne et que nous devions déplacer une équipe du mardi au jeudi, par exemple. Nous sommes également occupés à chercher des alternatives. »

 

Jeroen Evens

Jeroen Evens, rédacteur de cet article

Jeroen Evens a suivi une formation en communication (KULeuven) et suit avec enthousiasme tout ce qui touche à la mobilité et aux véhicules de société. En tant que journaliste indépendant spécialisé dans le secteur fleet, il suit depuis trois ans les dernières évolutions de notre secteur.
Cet article parle de : Véhicules , Importateurs et constructeurs
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