A part quelques accents bleutés sur sa carrosserie et dans son habitacle, cette BMW iX5 Hydrogen n’est en rien différente d’un X5 traditionnel. Sous le plancher du coffre, on trouve par contre un moteur électrique de 401 ch et une batterie, tandis que sous son capot se cache le système de pile à combustible qui utilise des cellules issues de la Toyota Mirai.
Résultat, cette BMW iX5 Hydrogen propose une autonomie (théorique) de 504 km et des performances assez remarquables pour une voiture de son gabarit : le 0 à 100 est effectué en moins de 6 secondes. Le plein d’hydrogène prend quant à lui plus ou moins 5 minutes à la pompe pour obtenir un réservoir complet. On est bien loin des minutes, voire des heures, nécessaires aux bornes de recharge pour faire de même avec un véhicule électrique.
L’autonomie s’adapte en temps réel
A la conduite non plus, rien ne différencie cette version d’un X5 traditionnel, excepté son silence royal. Au démarrage, notre véhicule d’essai affichait 406 km d’autonomie, mais celle-ci s’adapte quasi instantanément aux conditions de conduite. Si lors d’une forte accélération, vous pouvez rapidement perdre 10 km d’autonomie, vous pouvez en récupérer autant, voire plus, lors d’une décélération. C’est un peu étonnant, voire stressant les premières minutes, mais cela pousse aussi le conducteur à adapter sa conduite. Nous avons ainsi consommé en moyenne 1,7 kg/100 km. Et cela nous a permis de parcourir un peu plus que les 406 km affichés au compteur au démarrage et de rendre la voiture avec encore un peu d’autonomie au bout de 3 jours d’essai.
Pas pour demain…
Avec cet iX5 Hydrogen, BMW propose un véhicule vraiment abouti avec une autonomie plus que suffisante pour la majorité des trajets quotidiens et qui va même au-delà de ce que propose la majorité des véhicules électriques actuels. En d’autres termes, nous sommes convaincus par cette technologie.
Pourtant, ce n’est pas demain qu’on verra cette voiture circuler sur nos routes. BMW espère proposer son premier véhicule à pile à combustible à son catalogue d’ici fin de la décennie. D’abord parce que le constructeur souhaite encore peaufiner sa technologie et la rendre plus abordable et surtout parce que la marque préfère développer un modèle de série une fois qu’un vrai réseau de stations hydrogène aura été développé sur le territoire européen.
Il faut dire qu’actuellement, seules 7 stations proposent ce carburant en Belgique. Et encore faut-il qu’elles soient en état de fonctionnement, puisque lors de notre essai, la seule station qui se trouvait sur notre chemin était ‘temporairement indisponible’…