Depuis l’arrivée de la première génération en 1983, le Renault Espace est longtemps resté fidèle à son concept originel de monospace. Avant de se transformer en crossover en 2015 et dorénavant en véritable grand SUV. Le segment des monospaces étant tombé en désuétude, la démarche de Renault apparaît toutefois compréhensible même si elle implique quelques sacrifices.
Habitabilité diminuée
Techniquement très proche du récent Renault Austral dont il reprend d’ailleurs l’excellente interface Google, ce nouvel Espace aurait même pu être appelé Grand Austral. Par rapport à celui-ci, il s’allonge de 21 centimètres afin d’offrir une meilleure habitabilité. L’espace aux genoux de la banquette coulissante est ainsi très confortable tandis que le dossier peut être incliné sur 31°. On perd cependant la modularité offerte par les trois sièges arrière individuels typiques des générations précédentes. Quant aux deux places proposées en option gratuite afin d’accueillir des passagers supplémentaires, elles seront à réserver à des enfants ou à des adultes souples pour de courts trajets. Le volume de coffre plafonne à 159 litres en version sept places mais il peut monter à 777 litres en configuration cinq places avec la banquette avancée au maximum.
Émissions raisonnables
Plus court de 14 centimètres que l’Espace de génération précédente, ce nouvel Espace ne peut ainsi prétendre aux mêmes capacités. Mais cela offre aussi ses avantages. Ce grand SUV se montre ainsi 215 kilos plus léger que l’Espace précédent. Grâce à ses dimensions en baisse, mais aussi à sa nouvelle motorisation hybride moins lourde que les diesels précédents. Cela permet à cette dernière génération de diminuer sa consommation et ainsi ses émissions de CO2 jusqu’à une homologation de 4,6 litres pour seulement 104 g de CO2 en cycle mixte WLTP. Voilà qui intéressera certainement les gestionnaires de flotte qui profiteront de la meilleure déductibilité fiscale sur les marchés essence, diesel et hybride (hors plug-in) du segment D-SUV.
200 chevaux
Malgré cette consommation officielle très raisonnable, le choix de la motorisation du Renault Espace ne s’est pas effectué au rabais. Sous le capot avant, on retrouve ainsi une cavalerie d’une puissance combinée de 200 chevaux. Elle se compose d’un moteur essence trois cylindres de 130 chevaux ainsi que d’un moteur électrique de 70 chevaux alimenté par une batterie de 2 kWh. La batterie de cette hybride non plug-in se recharge ainsi lors des décélérations et freinages. Pour compléter ces deux moteurs principaux, un petit moteur électrique secondaire de 25 chevaux fait office de démarreur électrique.
Consommation surprenante
L’hybridation poussée de ce Renault Espace permet de rouler la majeure partie du temps dans le silence de l’électrique. Bonne surprise : dans des conditions favorables, il est même possible d’atteindre la consommation officielle de 4,6l/100 km. Un excellent résultat pour un SUV de cette taille ! En cas d’accélération poussée, on reprochera seulement certaines lenteurs à la boîte à crabots. Plutôt confortable et bien équilibré, le Renault Espace profite de roues directionnelles pour améliorer le rayon de braquage et la stabilité.
Bilan fleet
On pourra reprocher à ce nouvel Espace de rompre avec les qualités d’habitabilité de ses prédécesseurs. Mais si on le considère pour ce qu’il est, un grand SUV hybride, il représente une excellente proposition sur le marché qui se distingue par sa consommation raisonnable.
À partir de 43.900 €