Fleet test Audi A6 e-tron Sportback & Avant : elle va faire trembler les EQE et i5

Audi dégaine donc enfin ses armes dans la course aux berlines de moyenne gamme 100% électriques face aux Mercedes EQE et BMW i5. La firme d’Ingolstadt a choisi, comme Mercedes, de ne pas adapter un modèle existant en propulsion électrique, mais bien de créer un modèle à part entière. Si vous souhaitez un équivalent thermique, il faudra donc vous tourner vers l’Audi A5.

Et comme la BMW i5, récemment élue link2fleet ZE Company Car of the Year 2024, qui est disponible en berline et break, cette Audi A6 e-tron se décline en version break Avant et en version 5 portes Sportback, qui adopte davantage les lignes d’un coupé que d’une berline. L’aérodynamisme de la voiture, qui mesure près de 5 mètres de long, a d’ailleurs été particulièrement travaillée pour obtenir un Cx très faible.

En matière de design, cette nouvelle A6 est l’évolution logique des précédentes générations, même si elle acère un peu plus ses crocs. Ses lignes sont encore plus agressives et – voiture électrique oblige – sa calandre est désormais fermée et peinte dans la teinte de carrosserie. Son pare-choc se dote d’éléments noirs et d’ouvertures pour souligner son côté agressif, tandis que sur les flancs, ce même insert noir sous forme de ligne fuyante indique la présence du pack batteries.

L’A6 de nouvelle génération adopte aussi une toute nouvelle signature lumineuse à l’avant avec des feux OLED en deux parties et à l’arrière avec une ligne qui traverse littéralement la carrosserie de parts en parts avec, au centre, les rings d’Audi qui s’illuminent. Elle est la première voiture de la gamme à adopter un logo illuminé.

A l’intérieur, l’ambiance est feutrée et toujours aussi austère. Les habitués de la marque ne seront pas dépaysés. Grâce à ses 2,93 m d’empattement, la voiture offre un intérieur spacieux. La qualité des matériaux et l’assemblage sont impeccables, avec des touches d’alcantara sur la console et un cuir synthétique d’excellente facture – Audi a décidé de bannir le cuir animal de ce modèle. L’assise est englobante et maintient parfaitement les occupants dans toutes les situations.

A l’arrière par contre, la qualité des matériaux est un peu moins soignée. Et si deux passagers adultes peuvent aisément prendre place sur la banquette, la place centrale a été sacrifiée par l’ajout d’un petit tunnel qui rehausse le niveau du sol. On notera d’ailleurs que le sol aux places arrière est fort élevé à cause de la présence de la batterie et que les passagers devront voyager avec les genoux très en hauteur. Peu confortable pour les longs voyages.

Tant sur la version Sportback que sur l’Avant, le coffre fait 502 litres. C’est bien, mais pas exceptionnel pour la catégorie. Lorsque la banquette est rabattue, le volume grimpe à 1.422 litres sur l’Avant et à 1.330 sur la Sportback. Un frunk de 27 litres permet en plus de loger les câbles de chargement.

Au niveau des technologies, si on retrouve évidement une panoplie d’aides à la conduite et de systèmes de sécurité dans cette nouvelle A6, elle fait aussi le plein de nouveautés. A commencer par l’adoption d’un système d’infotainment MMI de nouvelle génération. Si le design a peu évoluer, la répartition du menu et la navigation ont été revus pour le rendre plus user-friendly. Un système multimédia qui prend place dans la nouvelle dalle panoramique incurvée qui intègre le virtual cockpit de 11,9 pouces et l’écran central de 14,5 pouces qui permet de gérer l’ensemble des fonctions du véhicule. A l’exception du sélecteur de mode de conduite et des commandes au volant, plus aucune commande physique n’est présente dans la voiture. Le passager bénéficie aussi d’un écran – 10,9 pouces -, qui lui permet de gérer aussi la majorité des fonctions du véhicule, mais aussi de regarder une vidéo sur Youtube par exemple, sans gêner le conducteur pour qui l’image de cet écran est rendue invisible.

Le head-up display a aussi été revu pour intégrer la réalité augmentée aux informations de navigation (en option), tandis que les rétroviseurs caméras latéraux passent à une nouvelle génération caractérisée par des écrans plus grands et positionnés plus en hauteur dans la portière, comme s’il s’agissait de rétroviseurs traditionnels. C’est mieux, mais à notre sens, cette technologie – heureusement optionnelle – reste un gadget peu pratique à l’usage.

Qu’il s’agisse de la variante Avant ou de la Sportback, toutes les deux sont proposées en 4 versions de motorisations : deux versions à propulsion – la basique ‘e-tron’ et la puissante ‘Performance’ et deux versions à transmission intégrale – la ‘Quattro’ et la surboostée ‘S6’.

La simplement dénommée ‘e-tron’ est proposée avec une « petite » batterie de 83 kWh et offre une puissance de 285 ch et une autonomie WLTP de 627 km.

Les trois autres se dotent d’une batterie de 100 kWh et des puissances respectives de 367, 428 et 503 ch. En matière d’autonomie, la Performance annonce 756 km, la Quattro 716 et la S6 675 km. Selon les versions, le constructeur annonce des consommations qui oscillent entre 13,6 et 17,5 kWh/100 km.

En matière de recharge, elle est équipée de série d’un chargeur AC de 11 kW – un 22 kW sera proposé en option un peu plus tard. La recharge rapide diffère selon les versions. L’entrée de gamme e-tron est par exemple dotée d’une technologie 400 volts qui lui permet de récupérer jusqu’à 260 kilomètres d’autonomie en 10 minutes sur la Sportback et jusqu’à 245 km sur l’Avant.

La version Performance, équipée d’une technologie de 800 volts est quant à elle capable de récupérer jusqu’à 310 km en 10 minutes.

Pour cette première prise en main, nous avions accès à l’A6 Avant en version Performance et à la S6 Sportback. L’ADN d’Audi est bien présent dans ces deux variantes qui ne manquent pas de dynamisme. La surpuissante S6, avec ses plus de 500 ch, est une vraie bombe qu’il faut savoir dompter. Pour un usage quotidien, la Performance suffit amplement. Le chassis a été parfaitement développé pour assurer des prestations exemplaires. A noter que l’A6 partage sa plateforme (PPE) avec la récente Q6 e-tron et avec la Porsche Taycan notamment. Lors de notre essai sur les routes montagneuses de Tenerife, nous n’avons jamais réussi à prendre la voiture en défaut. Il faut vraiment la pousser dans ses derniers retranchements pour entendre – à peine – les pneus crisser. La tenue de route est sans faille et on aurait presque du mal à croire qu’on conduit une voiture de plus de 2,3 tonnes (!).

L’Audi A6 e-tron séduit par son design audacieux, son autonomie de pointe, ses technologies exclusives et son confort. Avec cette A6 e-tron, Audi offre une alternative de choix aux EQE et i5, tout en proposant quelque chose de différent de ses concurrents puisque la version Sportback se positionne davantage comme un coupé que comme une berline. Audi annonce un tarif d’entrée de 64.900 euros TVAC en Belgique pour l’A6 e-tron Sportback, mais pour obtenir les versions plus puissantes, il faudra débourser plus de 75.000 pour la Performance, plus de 80.000 euros pour la Quattro et même au-delà de 100.000 pour la puissante S6. Si votre choix se porte sur la version Avant, il faudra aussi compter un supplément, aux alentours de 1500 euros sur chaque version. Des tarifs qui sont cependant en-deçà de la concurrence puisque tant la BMW que la Mercedes se négocient à partir de 70.000 euros.

En leasing, comptez un loyer mensuel aux alentours de 1.000 euros/mois pour la version Avant Performance. Cela se traduit par un TCO2 mensuel de 1.322 euros HTVA et un avantage de toute nature de 108 euros net pour l’employé.

Audi A6 e-tron Avant Performance Advanced