Fleet test Maxus MIFA9, hep taxi !

En Belgique comme en Europe, Maxus reste un joueur assez petit dans la grande cour des constructeurs automobiles. D’autant plus que la marque chinoise faisant partie du groupe SAIC – soit dit en passant, le plus grand groupe auto de Chine – ne fait que dans les fourgons, électrique qui plus est ! On trouve à son catalogue les eDeliver3, eDeliver9 et l’EH300, du plus petit au plus grand et gros. Comme c’est le cas sur sa terre natale, Maxus veut passer au transport de personne en Europe. Cela, au propre comme au figuré !

Anti-passe-partout

La première arme de prédilection de Maxus est ce nouveau MIFA9. Doté d’un nom duquel ne sort réellement aucun sens – on doute que les Chinois parlent le « verlan » – cette grosse bête de 5,27 m de long vient jouer des coudes avec les autres grands monovolumes ou navettes qui sont tant prisés par les taxis.

Histoire de sortir du lot, le Chinois se dote d’un style…anti-passe-partout ! Selon notre humble avis, les designeurs regardaient Star Wars en dessinant cette bête, tellement la face avant ressemble aux casques des Stormtroopers. Bref, cette face avant est aussi dotée d’une grande barre lumineuse qui fait la jonction avec le capot. Avec ses flancs taillés au fil de plomb, le MIFA9 ne cache en rien sa longueur ni son grand empattement de 3,2 m. On y voit aussi des portes coulissantes mais leur rail est habilement dissimulé, contrairement aux autres VP utilitaires. Alors que l’avant fait dans les lignes horizontales, l’arrière mélange les genres avec une signature visuelle et des blocs optiques qui prennent l’ensemble du hayon et semblent fondre sur les côtés.

Confort et luxe

Dans l’habitacle, c’est clair : Maxus ne vise pas les simples utilitaires transformés en VP. Non, ce Chinois a un allemand à l’étoile clairement planté dans son viseur. On pourrait même dire que le MIFA9 surpasse ce dernier en termes de finition. De base, ce gros Maxus peut embarquer sept passagers, grâce à deux sièges individuels et une banquette. Dès le milieu de gamme, le rang 2 se dote de sièges électriques, chauffants, ventilés et massants !

Mieux encore, nos versions d’essai (Premium) peuvent carrément rivaliser avec la première classe d’une compagnie aérienne, puisque ces sièges individuels s’inclinent et se dotent de repose-jambes. D’une pression de l’écran tactile intégré, on peut transformer la deuxième rangée en un salon. Une fonction qui n’était précédemment réservée qu’aux grandes limousines allemandes. Contrairement à ces dernières, ce gros Chinois dispose d’un grand coffre de minimum 466 litres (ou 1 703 litres en version 5-places).

Électrique, un point c’est tout !

Sous le capot du MIFA9, on trouve…un coffre ! Eh oui, ce Maxus est exclusivement proposé avec une motorisation électrique. Il se dote d’un moteur électrique de 245 ch logé sur le train avant et alimenté par une batterie de 90 kWh. Résultat : cette grosse bête présente une autonomie officielle de 440 km.

Sur papier, ce Maxus MIFA9 fait mieux, voire beaucoup mieux, que tous ses concurrents de chez Stellantis/Toyota ou Mercedes. Au niveau de la charge, cette grande batterie prendra une puissance maximale de 120 kW sur une borne rapide. En Français, cela donne une capacité qui passe de 30 % à 80 % en moins de 30 min.

Navette parfaite

Le Maxus MIFA9 a un objectif en vue, un seul : transporter des passagers dans le plus grand confort. Sur ce point, on ne peut nier son brio. Le gros monovolume se prouve confortable et silencieux. Cela, qu’on soit derrière le volant ou à l’arrière en train de jouer avec tous les boutons. D’ailleurs, quitte à parler de boutons, on en aurait bien aimé plusieurs à l’avant. Typique des récentes Chinoises, tout se fait via l’écran, en utilisant un système d’infodivertissement qui pourrait bénéficier d’une jolie mise à jour.

Ce petit bémol ne retire rien au fait que ce MIFA9 se prouve être la navette électrique idéale. Notre modèle d’essai s’en est tenu à une consommation affichée de 24,1 kWh/100 km, ce qui n’est pas loin des chiffres officiels.

Enfin, reste à parler des prix. Facturé à partir de 68 990 €, le MIFA9 n’est pas donné. Pourtant, il s’agit ici du prix TVA comprise. Certaines compagnies de taxis ont déjà déboursé plus pour un Mercedes EQV…HTVA ! C’est simple, même dans sa variante la plus luxueuse (Premium – 82 990 €), le Maxus MIFA9 reste plus abordable que l’allemand.

Bilan Fleet

Malgré son prix d’achat élevé, le Maxus MIFA9 bénéficie actuellement du meilleur bilan fleet possible grâce à sa motorisation électrique. Aujourd’hui encore, ce gros monovolume est déductible à 100%. Et c’est bien mieux comme cela car il ne sera certainement utilisé que par des sociétés de taxis…