Fleet test MG 5 : le premier break électrique qui fait parfaitement son job

Avant toute chose, précisons qu’il existe bien un autre break sur le marché des EV, la Porsche Taycan Sport Turismo, mais son positionnement la rend forcément accessible à très peu de clients fleet. Avec cette MG 5 positionnée dans le segment C, la marque chinoise apporte donc une solution qui pourrait plaire à de nombreux conducteurs fleet, d’autant plus si on regarde son positionnement tarifaire sous la barre des 30.000 euros HTVA.

Avec un tel tarif, on en reçoit évidemment pour son argent. Visuellement, la MG 5 n’affiche pas un design transcendant. C’est le genre de voiture qui se font plutôt dans la masse. Et une fois n’est pas coutume : le slot de recharge se trouve en plein milieu de la face avant, sous le logo.

Intérieur moderne

Dans l’habitacle, le constat est tout autre. On est ici face à une planche de bord moderne décorée d’éléments bleutés qui rappellent subtilement qu’on est à bord d’un modèle électrique. La tablette centrale tactile de 10,25 pouces se montre plutôt réactive et pratique à l’usage, tandis que face au conducteur, on trouve, de série, un panel digital de 7 pouces très bien agencé. La finition et l’assemblage semblent plutôt soignés, mais – il faut bien une ombre au tableau – on regrette l’usage quasi généralisé de plastique durs.

Cela n’empêche que la MG 5 offre un niveau de confort très satisfaisant, que ce soit à l’avant ou à l’arrière, même si la banquette accueillera difficilement 3 grands adultes. Son coffre affiche 497 litres, soit quasi autant que les breaks concurrents PHEV.

Jusqu’à 400 km

Au catalogue, MG propose 2 batteries : l’une de 50,3 kWh (130 kW) et l’autre de 61,1 kWh (115 kW). La première offre jusqu’à 320 km d’autonomie (WLTP), tandis que la seconde – Long Range – pousse jusqu’à 400 km (380 km avec la finition Luxury de notre essai). C’est cette seconde version que nous avons testée. La voiture dispose de 3 modes de conduite (Eco, Confort et Sport) ainsi que de 3 modes de récupération d’énergie via une commande positionnée au centre de la console. Un système plutôt efficace puisqu’en passant simplement du mode Confort au mode Eco, on peut déjà récupérer quelques kilomètres d’autonomie. Une fois ce mode Eco enclenché et votre conduite adaptée, il est aussi assez facile de récupérer quelques kilomètres lors de longs trajets.

Le choix du mode aura aussi une incidence sur le comportement de la voiture. En mode Eco, le dynamisme n’est clairement pas son fort et ce n’est de toute façon pas ce qu’on lui demande. La voiture est bien insonorisée, confortable et se montre peu gourmande. Lors de notre essai, nous avons consommé une moyenne très honorable de 16,9 kWh/100 km, soit en dessous de son autonomie officielle annoncée ! La recharge sur borne DC est annoncée à 40 minutes

Bilan fleet

Sans être un foudre de guerre, la MG 5 fait le job. Malgré son look passe-partout, elle a un atout de taille : elle est le premier break full électrique du marché. Ajoutez à cela son habitabilité généreuse, ses technologies de dernière génération et sa consommation raisonnable et vous comprendrez qu’elle pourrait rapidement devenir un maître-achat auprès des clients B2B.  MG espère en écouler 200 exemplaires cette année, sachant que le fleet représente 70% des ventes de la marque. « Nous remarquons un intérêt important des sociétés de leasing, d’autant que nous pouvons proposer des délais de livraisons raisonnables sur ce modèle : entre 2 et 3 mois », indique Bart Hendrickx, PR de MG, qui précise encore que son loyer mensuel devrait tourner aux alentours des 500 euros.

Fiche technique