Fleet test Nissan Qashqai e-Power : à la croisée des chemins entre EV et ICE

Lors de son lancement en 2007, le Nissan Qashqai inaugurait un tout nouveau segment sur le marché automobile, celui des crossovers, avec un succès certain. 15 ans plus tard, la troisième génération innove une nouvelle fois en initiant un tout nouveau type de motorisation. Doté à la fois d’un moteur électrique et d’un moteur thermique (3 cylindres 1,5 l. turbo essence de 158 ch), d’une batterie haute puissance, d’un générateur et d’un ondulateur, le Nissan Qashqai e-Power n’est pas un véhicule full électrique, pas non plus un véhicule thermique, ni même un hybride.

Concrètement, le moteur à essence n’est pas relié aux roues. Il génère de l’électricité, qui peut être transmise via l’ondulateur soit à la batterie, soit au moteur électrique, soit aux deux simultanément selon la situation de conduite. Le moteur électrique est donc le seul qui est relié aux roues.

Pas de charge, mais une visite à la station

Selon les ingénieurs japonais, cette solution permet de combiner les avantages d’un moteur électrique et ceux d’un moteur thermique. Sur le second plan effectivement, ce Nissan Qasqhai e-Power ne requiert pas d’être branché pour récupérer de l’énergie. Il est donc parfait pour les conducteurs qui ne se sentent pas encore prêt à recharger leur véhicule ou qui ne peuvent tout simplement pas diposer d’une borne de recharge à domicile. En contrepartie, il vous faudra évidemment faire le plein d’essence.

D’un autre côté, la technologie e-Power permet de disposer directement du couple de 330 Nm, ce qui est assez agréable, mais aussi de profiter de l’agrément de conduite d’un modèle électrique. Derrière le volant, on a effectivement la sensation de conduire un véhicule 100% électrique, que ce soit dans le comportement du véhicule, mais aussi en raison de son silence royal de fonctionnement. Le moteur thermique ne se fait entendre qu’épisodiquement lors des accélérations franches par exemple.

Nissan annonce une consommation officielle moyenne de 5,3 litres/100 km, et c’est exactement ce qu’a consommé notre véhicule d’essai sur un mélange d’autoroutes et de trajets à travers la campagne et la capitale suédeoise, Stockholm.

E-Pedal 2.0

Le Qashqai e-Power propose 3 modes de conduite (sport, eco et comfort) qui jouent uniquement sur l’accélération, tandis qu’une e-Pedal et un mode de boîte ‘B’, permettent d’influencer la régénération de l’énergie. Comme sur le récent Juke hybride, l’e-Pedal ne permet plus d’arrêter complètement le véhicule – comme c’est le cas sur la Leaf -, mais réduit la vitesse à 5 km/h. Quant au mode ‘B’, il est en fait une version ‘allégée’ de l’e-Pedal et permet une regénération légère de l’énergie. Un peu comme si le mode ‘B’ était un premier degré de régénération et l’e-Pedal, un second degré. Dommage cependant de devoir utiliser 2 commandes pour passer de l’un à l’autre. Il aurait peut-être été plus judicieux de proposer un système de régénération via des palettes avec plusieurs niveaux, comme le font les concurrents.

Bilan fleet

Le Qashqai e-Power propose les avantages d’un moteur électrique et ceux d’un moteur thermique, mais sans bénéficier de la déductibilité favorable du premier. Malgré son tarif à peine plus élevé que la version MHEV du Qashqai (+ 1450€), ses 119 g/km de CO2 ne lui permettront pas de jouir d’avantages fiscaux. En cela, il sera donc une excellente alternative pour les conducteurs qui ne sont pas encore prêts à passer à l’électrique mais qui souhaitent quand même faire un choix plus durable.

A noter que deux finitions ont été dévéloppées spécifiquement pour les clients B2B: une ‘Business Edition’ en entrée de gamme et une ‘Business Premium’ en haut du catalogue.

Fiche technique

Nissan Qashqai e-Power Business Edition