Fleet test Opel Astra GSe : hybride ok, mais sportive ?

L’acronyme GSe ne vous dit certainement rien. Enfin, à moins que vous soyez fans des modèles de Rüsselsheim depuis plusieurs décennies et que les Manta et Monza GSE vous faisaient rêver à l’époque. De nos jours, l’heure n’est plus à la performance mais à l’électrification. Opel fait donc un joli tour de passe-passe ici en dépoussiérant cette dénomination, désignant désormais « Grand Sport electrified ».

Look sportif…

Au côté du SUV Grandland Hybrid 300, l’Astra reçoit l’honneur d’introduire cette nouvelle variante. Pourtant, contrairement à son grand frère, il ne s’agit pas ici d’une simple veste différente et basta. La marque au Blitz en profite pour insérer dans la compacte sa motorisation hybride de 225 ch. Comme pour la variante moins puissante, elle prend appui sur un 1,6 litre essence couplé à un moteur électrique de 81 kW logé dans la boîte auto à 8 rapports. La batterie reste de 12,4 kWh et l’autonomie officielle n’en est même pas affectée, tournant toujours autour des 65 km.

Ça, c’est pour la spécificité technique. Cela étant, le véritable atout des variantes soi-disant sportives reste le look. L’Astra ne déroge pas à la règle avec un bouclier avant aux accents noirs proéminents et une série de jantes à effet diamant de 18 pouces. Reste plus qu’à plaquer quelques badges GSe ci et là, et l’affaire est faite.

…et châssis sportif aussi !

Histoire de justifier sa place au sommet de la gamme, l’Astra GSe embarque aussi une série d’équipements. On y note les sièges sport – qui affichent un logo GSe mais manquent cruellement de maintien latéral – le volant chauffant, la caméra 360 degrés et l’infodivertissement Pure Panel Pro, pour n’en citer que quelques-uns.

C’est joli tout ça, mais est-ce réellement une variante sportive ou simplement un ensemble d’apparats ? Voilà qu’Opel sort un lapin de son chapeau, et quel lapin ! Les trains roulants ont été modifiés avec l’arrivée d’une suspension rabaissée de 10 mm et d’amortisseurs KONI FSD. L’Astra s’en trouve ainsi plus dynamique sans devoir troquer son confort. Les Allemands en ont également profité pour recalibrer la direction. En mode Sport, elle reste progressive mais s’en trouve plus directe.

Talon d’Achille

Sur la route, cette nouvelle Astra GSe brille par son châssis. Rares sont les modèles qui réussissent à combiner dynamique de conduite et confort d’amortissement. C’est ici l’un des atouts de cette Allemande. Qui plus est : la stabilité est accrue et elle présente un meilleur contrôle de caisse. Rien ne perturbe l’Astra…sauf sa boîte de vitesse ! Eh oui, bien qu’il présente la souplesse qu’on lui connaît sur les autres modèles du groupe Stellantis, l’ensemble hybride rechargeable reste assez lent aux relances. Ceci dit, on aime toujours son silence de fonctionnement et son couple instantané. 

Bilan Fleet

Bien qu’il s’agisse d’une version sportive, l’Astra GSe reste avantageuse sur le plan fiscal. Merci les comptables de Rüsselsheim ! Ainsi, l’hybride rechargeable affiche des émissions de CO2 variant de 25 à 26 g/km, lui permettant les plus belles faveurs de la fiscalité belge. En plus, grâce à sa cylindrée contenue de 1 598 cm³, les taxes sont tout aussi douces dans le sud du pays.