Fleet test Porsche Macan Electric : Il va faire des envieux…

Lancé en 2014, le premier Macan a séduit 850.000 acheteurs, élargissant fortement la clientèle de la marque. Pour sa deuxième génération, le petit SUV Porsche perd ses échappements et carbure exclusivement au courant. De quoi en faire un modèle parfaitement taillé pour le marché des véhicules de société haut de gamme.

Ambiance Porsche

À bord, l’ambiance est typiquement Porsche : c’est sport-chic et bien fini. Le système multimédia Android Automotive (compatible avec Apple CarPlay) offre la navigation via Google Maps et la possibilité de télécharger directement des applis depuis l’écran central. Un écran additionnel peut aussi prendre place devant le passager, lui permettant de regarder des films en streaming. D’une génération à l’autre, le modèle s’est allongé de 10 cm et l’habitabilité arrière est désormais décente. Ce Macan électrique se creuse de deux coffres : avant et arrière.

Du muscle et de la tenue

En attendant l’entrée de gamme propulsion prévue en fin d’année, le Macan est lancé en versions bimoteurs à transmission intégrale : Macan 4 (408 ch en pic) et Macan Turbo (639 ch). Dans les deux cas, ça dépote. Et en bonne Porsche, le Macan présente une direction précise, guidant un train avant très efficace. L’amortissement pneumatique optionnel (un peu tendu, mais jamais inconfortable) contient franchement bien les mouvements de caisse et des roues arrière directrices améliorent encore l’agilité. Bien sûr, au freinage appuyé, le poids se fait sentir, mais ce Macan est l’un des SUV électriques les plus dynamiques du moment.

Quelle autonomie

L’énorme batterie (95 kWh nets) provient du fournisseur chinois CATL. Porsche annonce une autonomie théorique variant de 592 (Turbo) à 612 km (Macan 4). Durant cet essai, mené sous 25°C et sur parcours mixte, nous avons relevé une consommation de 21 kWh/100 km, soit une autonomie réelle d’environ 450 kilomètres. Sur un trajet exclusivement urbain, la conso est même tombée à 16 kWh/100 km, soit près de 600 km d’autonomie réelle !

Fonctionnant sous 800V, la pile peut se recharger en DC jusqu’à 270 kW et passer de 10 à 80% en 21 minutes. Pour charger efficacement sur les bornes DC moins puissantes (400V), le Macan peut « splitter » sa grosse batterie en deux éléments parallèles de 400V chacun (pouvant être chargés jusqu’à 135 kW). « Cela évite les pertes énergétiques du convertisseur 400/800V. La suppression de ce convertisseur réduit aussi le poids et le prix des composants, ainsi que les risques de panne », nous dit un ingénieur. Par contre, au bureau et à la maison, il faut 10 h pour un « plein » complet, le chargeur AC étant limité à 11 kW.

Bilan fleet

Le Macan a réussi sa conversion à l’électricité, offrant un beau package « standing/performances/autonomie ». Vu le prix salé, cette Porsche ne sera pas la voiture de fonction du cadre junior, mais elle est promise à une belle carrière dans les hautes sphères. Pour les cadres de rang intermédiaire, il y a le cousin Audi Q6 e-tron, quasi-identique techniquement, mais coûtant 20.000 € de moins…