Fleet test Porsche Taycan 2024 : Fleet Express

La première Porsche électrique de série est née en 2019. Aujourd’hui sonne l’heure de la refonte de mi-carrière. Toutes les variantes de carrosserie y ont droit : la berline (Sport Limousine), mais aussi les Sport Turismo (break de chasse) et Cross Turismo (style plus typé SUV, avec protections de carrosserie en plastique).

En terrain connu

Esthétiquement, pas de bouleversement : on note surtout les boucliers et feux redessinés, ainsi que le lettrage Porsche arrière rétroéclairé (option). L’habitacle évolue également peu, mais n’est en rien démodé et toujours parsemé d’une forêt d’écrans, dont un dédié au passager, qui peut désormais visionner des films en streaming. Les habitants du second rang sont moins gâtés et les plus grands se frotteront même la tête au plafond. En plus du coffre arrière, on en trouve aussi un devant, pratique pour caser les câbles de chargement.

Plus vite et…

Toutes les versions s’offrent une cure de stéroïdes : la puissance en pic varie maintenant de 408 à… 1.108 ch pour la furieuse Turbo GT. En Fleet, on se « contentera » de la version de base propulsion ou éventuellement de la 4S (544 ch en pic) pour sa transmission intégrale mieux adaptée aux sports d’hiver. Dans tous les cas, on en a toujours beaucoup sous le pied droit. La suspension pneumatique d’origine offre un excellent compromis confort/tenue de route (le nouvel amortissement électro-hydraulique optionnel Actif Ride n’est donc pas nécessaire) et on apprécie toujours autant le rendu net et précis du volant, ainsi que le train avant tranchant.

…plus loin

Les Taycan 2024 embarquent de nouvelles batteries (toujours avec cellules LG sud-coréennes), plus puissantes mais pas plus grosses, grâce à un gros travail effectué sur la chimie des cellules. Les versions de base Taycan et 4S voient leur pile passer de 79 à 89 kWh bruts, mais peuvent aussi recevoir (moyennant 5.000 € HTVA) la grosse batterie « Performance Plus » des Taycan haut de gamme, qui passe de 93 à 105 kWh bruts.

Cela gonfle l’autonomie : jusqu’à 678 km selon le cycle WLTP pour la Taycan de base, soit 175 km de plus qu’avant. Comme toujours, cette valeur est très optimiste : en pratique, nous avons relevé une consommation moyenne de 24 kWh/100 km sur parcours mixte à forte proportion autoroutière, ce qui correspond à une autonomie réelle de 400 km. Sur borne rapide, la plus grosse batterie se recharge encore plus puissamment qu’avant (de 270 à 320 kW) : moins de 20 minutes suffisent pour un ravitaillement quasi-complet. Le chargeur AC se limite par contre à 11 kW.

Bilan fleet

Les Taycan, c’est le Fleet en mode speed. Ce modèle déjà bien né est ici encore peaufiné, avec surtout une autonomie en hausse et une recharge DC encore plus rapide. Et la Taycan reste la limousine électrique la plus dynamique du moment. L’une de plus chères, aussi… Et attention : Lotus cherche à se faire une place dans le garage des patrons de société pressés avec sa berline à pile Emeya, au blason cependant un peu moins étincelant.